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Francis, agnotologue JL 4 février 2011 11:03

@ jlhuss, Deux choses, si vous permettez .

Quand Rocard écrit : « pour que chacun ait sa place sur le marché du travail, il faut tomber à moins de 35 heures par semaine. Et c’est d’autant plus nécessaire que la durée de vie s’allonge »,

cela sous entend clairement qu’il a déjà admis que l’âge de cessation d’activité soit reporté. C’est déjà discutable, et je dirais même, contestable pour trois raisons au moins : rien ne prouve que la durée de vie va continuer de s’accroître ; ce qui compte, c’est la qualité de vie et non son allongement artificiel ou non (cf. les débats sur l’euthanasie) ; l’allongement de la vie des retraités pourrait bien à elle seule absorber les gains de productivité des actifs.

C’est déjà une contre vérité de la part de celui qui prétend qu’on va bientôt griller tous comme sur une poêle à frire !

Mais je voudrais dire ceci : s’il est vrai que lé réduction du temps de travail est une chose souhaitable pour les salariés, l’on ne voit pas comment cela serait possible dans les PME et les TPME, et partout où la division du travail en tâches répétitives n’est pas la règle.

Si je trouve que dans le monde actuel, la semaine de 4 jours serait un énorme progrès, en revanche je crois que légiférer dans ce sens est une très mauvaise chose. Il appartient à la fiscalité sur les entreprises de résoudre la quadrature du cercle : je propose comme première mesure la fiscalisation de la plus-value en proportion de la durée du travail, que ce soit une flat tax ou une taxe progressive.

Première mesure : le coût horaire du travail serait indépendant de sa durée hebdomadaire - libre et négociée par secteurs d’activité ou au cas par cas - mais la part de ce coût revenant au salariée (net + brut) serait dégressive, la différence alimentant le fond commun d’indemnisation du chômage (*)

Deuxième mesure, il faut réhabiliter l’impôt sur les bénéfices (IS) : en effet, pour une entreprise qui paie peu ou pas d’IS, le coût du travail est réellement une charge, quasiment LA seule charge. En revanche, si l’IS est relativement élevé, le coût du travail est paradoxalement une opportunité qui permet d’alléger la facture et inciter à embaucher : un salarié supplémentaire permet une meilleure production (en qualité ou quantité) en même temps que son coût fait baisser l’IS.

Par ailleurs, la TVA sociale est une mauvaise réponse à un faux problème : la réalité c’est que la mondialisation libérale est une machine diabolique qui broie les salariés devenus variables d’ajustement pour des entreprises qui pillent les ressources naturelles et refusent de payer des impôts.

Alors, LE problème c’est bien entendu la mondialisation libérale, la concurrence libre et non faussée, la libre circulation des marchandises et des capitaux.

La solution serait peut-être de taxer très lourdement les transports de marchandise. Cela est-il possible ? En tous cas ce serait souhaitable pour l’écologie.

(*) par exemple : un salarié à 20 heures par semaine et coûtant à l’entreprise 500 euros par semaine pourrait percevoir un salaire de 500 euros brut, cependant qu’un salarié à 40 heures ne percevrait que 750 euros brut mais couterait 1000 euros à l’entreprise. Chacun est invité à réfléchir à cette mesure avant de critiquer, merci


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