A l’occasion du meeting d’hommage aux forces de défense et de sécurité
de Côte d’Ivoire et aux travailleurs, le Général Philippe Mangou s’est
amplement prononcé sur la crise ivoirienne et sur le rôle des FDS. Avant
tout propos, Il a remercié le général Charles Blé Goudé ministre de la
jeunesse et de l’emploi pour cette mobilisation historique réussie, en
leur honneur. « Quand je vois toute cette jeunesse, je me demande si
ce sont ceux-là qu’on veut tuer ? Si c’est cela, nous FDS préférons
mourir à votre place ». Cette parole forte traduisait ainsi la joie de
voir la jeunesse soutenir l’armée de Côte d’Ivoire. Une armée est forte
« quand le peuple est mobilisée derrière elle », a-t-il ajouté. Il a
aussi remercié la jeunesse pour la résistance dont elle a fait preuve
devant les multiples facettes que cette rébellion, a affichée. Pour lui,
la rébellion de 2002 s’est muée en plusieurs formes de rébellion.
D’abord la rébellion armée qui a attaqué la Côte d’Ivoire par une
tentative de Coup d’état. Ensuite, la forme qu’elle a pris par les
accords de Ouagadougou où Guillaume Soro, devenu premier ministre
semblait être disposé aux ordres du président de la République Laurent
Gbagbo sur la table duquel il était toujours invité. Ensuite, le Général
Bakayoko des forces nouvelles qui semblait vouloir désarmer et ne plus
jamais prendre un fusil. Et le plus grave, c’est Wattao qui a été
accepté et pardonné « avec qui on a dansé ». Et enfin, Chérif Ousmane
qui, en arrière plan préparait ce qui arrive aujourd’hui.
Pour le général Mangou, c’était des déguisements qui cachaient
l’objectif qu’ils s’étaient fixés dès le premier jour, à savoir mettre
de force Ouattara au pouvoir. Mais « les forces de défense et de
sécurité résisteront » et « nous sommes prêts à faire la guerre s’ils
nous y obligent », a-t-il prévenu. « Nous avons des armes
destructrices » et « nous sommes prêts à mourir pour notre pays ». Pour
le général, ce qu’il y a de plus honorable pour un soldat, c’est de
mourir pendant qu’il défend sa patrie. Et cela les FDS le savent et en
font leur leitmotiv. Dans son intervention le général Philippe Mangou a
fait des révélations relatives à cette crise post-électorale. « On m’a
demandé de faire un coup d’Etat », a-t-il révélé. Mais il a
catégoriquement refusé pour plusieurs raisons. La première se base sur
sa foi en Dieu, selon laquelle, « toute autorité vient de Dieu », par
conséquent, il ne pourrait la trahir, sinon ce serait trahir Dieu qu’il
craint. Ensuite, il ajouté que l’armée sert à la défense de la
République, aux institutions de la République, elle ne pourrait donc
se liguer contre celle pour qui elle est. Aussi, par devoir de
reconnaissance, ce qui est un principe, il ne pourrait poignarder le
président Laurent Gbagbo dans le dos, car c’est lui qui a fait de lui ce
qu’il est, en lui faisant entièrement confiance. Pour tout cela, j’ai
« refusé de faire un coup d’Etat ». Pour lui, ceux qui ont trahi la
république seront rattrapé un jour par Dieu. Il a dans cet ordre idée,
fait savoir à cette jeunesse que Dieu est avec la Côte d’Ivoire et que
par conséquent les ivoiriens n’ont rien à craindre. Ce qui a marché dans
les autres pays a échoué en Côte d’Ivoire. Il en a pris pour exemple
l’attitude du général Poncet à son endroit en 2004, lorsque les chars
français avaient pris d’assaut les rues d’Abidjan. Le général Poncet lui
a dit ouvertement que Dieu est Côte d’Ivoire. Sur ce témoignage le
Général a appelé les ivoiriens à na point baisser les bras car les FDS,
il en donne l’assurance, défendront la mère patrie jusqu’à ce que le
dernier soldat tombe. ......... !
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