Meeting de clôture de la commémoration du 18 février : Une autre démonstration de force
Le
18 février 1992, le Front populaire ivoirien s’en est souvenu samedi
dernier à la Place de la liberté, à Yopougon. Moments d’intenses
émotions.
Le Village de la Liberté sis à Yopougon-Nouveau quartier
s’est avéré très exigu, samedi, à l’occasion du meeting de clôture des
manifestations commémoratives des tristes évènements du 18 février 1992.
Les populations ont répondu nombreux à l’appel du secrétaire national
de la Jfpi Konaté Navigué.
C’est à partir de 7 h que les
militants du Fpi et les combattants de la liberté venus de tous les
quartiers d’Abidjan ont pris d’assaut la célèbre Place de la liberté. De
sorte qu’à partir de 9h, il n’y avait aucune place disponible. Si bien
que certaines personnes, qui n’ont pu avoir accès à ladite place, ont
dû repartir à la maison malgré eux.
A 10 h 45mn, le secrétaire
national de la Jfpi, Konaté Navigué, arrive sur les lieux sous les
ovations du public dans une ambiance festive. Que dire alors quand le
président du Fpi, l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, fait son
entrée à la Place de la Liberté à 11 h 30 min ? Ce fut, simplement le
délire.
Sous la bâche officielle, le président Affi N’Guessan
avait à ses côtés l’inspecteur général d’Etat, le professeur Sangaré
Abou Drahamane, compagnon de lutte du président Gbagbo, avec qui il a
créé le Fpi. On notait également la présence de plusieurs ministres
membres de la direction du FPI et celle du président du Cojep, le
ministre Charles Blé Goudé. Il y avait, enfin, la présence très
remarquée de la secrétaire nationale de l’Offpi, Marie-Odette Lorougnon,
avec une forte délégation.
Le meeting de clôture des activités
commémoratives des tristes évènements du 18 février 1992 qui se tenait à
48 h de l’arrivée, à Abidjan, des chefs d’Etat du panel mis en place
par l’Union africaine pour le règlement de crise post électorale a eu un
très grand succès en termes de mobilisation.
C’est justement la
crise post électorale qui a été au centre des interventions du
secrétaire national de la Jfpi Konaté Navigué, et du président du Fpi,
Pascal Affi N’Guessan.
Pour le premier, il s’agit d’un combat de
libération que le président Gbagbo doit gagner. « Gbagbo doit insister,
persister et gagner », a constamment répété le premier responsable de la
Jfpi.
A l’endroit des chefs d’Etat du panel qui arrivent ce lundi
21 février à Abidjan, Konaté Navigué a dit que les Ivoiriens attendent
d’eux une seule chose : « le respect de la Constitution ivoirienne ».
Quant au président du Fpi, l’ex-Premier ministre Pascal Affi
N’Guessan, il a indiqué aux Ivoiriens que « ce n’est pas le panel qui
va régler la crise ivoirienne ». Pour lui, les chefs d’Etat qui arrivent
chercheront à savoir « qui a l’effectivité du pouvoir ». A en croire le
président du Fpi, c’est cette réalité, ajoutée à la vérité des faits
constitutifs de la crise post électorale, qui détermineront les
décisions que prendront les chefs d’Etat du panel. Aussi a-t-il exhorté
les Ivoiriens à rester mobilisés aux côtés du président Gbagbo afin que
triomphe le combat de libération qu’il a engagé depuis belle lurette et
pour lequel la France lui fait la guerre. Le président Affi a estimé que
les Ivoiriens doivent mettre fin à la volonté de la France d’assujettir
ses anciennes colonies. « La France n’est pas invincible. Elle a déjà
été battue ailleurs. Nous pouvons donc la battre pour sauver l’Afrique »,
a-t-il insisté .
A propos des banques commerciales qui ferment,
Pascal Affi N’Guessan a salué la mesure de “nationalisation” des
banques Bicici et Sgbci. Il a indiqué que toutes les entreprises qui
suivront la voie de ces deux banques subiront le même sort. Cependant,
il a précisé que la fermeture d’une entreprise ne peut pas arrêter le
combat de libération de la Côte d’Ivoire. “Si mille entreprises ferment,
mille autres entreprises seront créées pour ne pas arrêter la marche de
la Côte d’Ivoire vers sa totale liberté”, a soutenu M. Affi.
La
française d’origine Camerounaise, Calixthe Beyala, qui était présente
au meeting, a salué le combat des Ivoiriens et les a encouragés à ne pas
baisser les bras. « Grâce à votre combat, l’Afrique sera libre et
respectée dans le monde », a-t-elle indiqué... !
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