Article qui pose certaines questions générales qui, à mon sens, ne nécessite pas des réponses aussi simples que les pro ou anti force de frappe nucléaire peuvent le faire valoir.
Tout d’abord, la question de la force de dissuasion doit-elle se poser aujourd’hui. L’Iran nous montre en effet que cette question est essentielle car, comme dit précédemment, avoir une possibilité d’attaque aussi meutrière ne peut que préserver les vélléités de certaines nations bélliqueuses.
Se pose ensuite la question de l’évolution du parc. Après quelques années de mise à disposition, les armes deviennent obsolètes ; certes toujours efficaces en théorie, mais les contre mesures ont évolué de sorte que votre armement ne sert plus à rien, ou presque. Cela signifie donc qu’il faut maintenir sa force de dissuasion en état potentiel d’efficacité.
Le M51 doit se substituer au M5 (étude et développement abandonnés) et doit reprendre certaines techniques mises en oeuvre sur le M41 en améliorant sa portée et sa furtivité. En matière de missiles balistiques ou traditionnels, la tendance est axé sur la recherche de l’augmentation de la portée des missiles et la réduction de leur consommation de carburant ; l’augmentation de la portée de missiles type Scalp EG - Storm Shadow (missile de MBDA, filliale d’EADS, devenu un standard européen) est en cours d’étude en étant pour une part financée par la DGA.
Nous pourrions ajouter que les participants à cette étude peuvent ainsi réaliser des avancées technologiques notoires avec une part d’auto financement et une part de financement d’Etat dans un domaine de haute technologie. Si nous prenons l’exemple de SPS (Snecma Propulsion Solide) et SNPE (Société Nationale des Poudres et Explosifs) dont il est question de les fusionner dans Héracles (arlésienne qui dure), cette étude sur les missiles balistiques leur permettra d’acquérir des technologies nouvelles pour une future utilisation spatiale, donc civil, pour lesquels les coûts de recherche et développements seraient insurmontables compte tenu de l’étroitesse du marché spatial en Europe.
Dans votre sujet, certes vous abordez le problème de la force nucléaire de dissuasion, mais pas les effets de bord de telles applications pour des applications civiles futures qui ne verraient pas le jour sans financement d’Etat pour ce qui concerne la Recherche et le Développement.
D’autre part, si nous ne maintenons pas l’état opérationnel de notre force de dissuasion, garantie d’une certaine indépendance mais qui a un coût, cela consiste à prôner le démantellement de notre force de dissuasion ; ce qui à mon sens ne va pas dans le sens actuel vu l’état du monde.
Dans votre approche, il est des financements de la DGA qui pourraient certes être criticables puisque la Délégation Générale de l’Armement ne finance que de la recherche militaire. Les drônes de surveillances (type petit duc) et les avions à système d’arme sans pilote (type grand duc) seraient tout aussi criticables. Cependant, dans ces nouvelles recherches, toutes les orientations de recherche permettront de passer, petit à petit, sur des applications qui pourront être transposées dans l’aéronautique civile ; par exemple le tout électrique (en commençant par éliminer l’hydraulique puis le pneumatique).
Nous pouvons ne pas être très favorable à tout ce qui touche le militaire, je vous l’accorde. Mais quelle alternative avons-nous ? Le monde est-il si parfait qu’il ne soit plus nécessaire d’avoir la capacité d’abord de dissuader, ensuite de se défendre de façon traditionnel et enfin de pouvoir porter le danger dans un pays bélliqueux qui ne nous veut pas que du bien ?
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