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Jen Pierre GASPAROTTI (---.---.111.212) 15 avril 2006 13:51

Bonjour ami internaute. Je viens de lire avec grande attention ta vie et le déroulement de ta carrière. Je suis de ton âge comme tu peux le penser. Je suis né en 1942. J’ai connu cette époque des années 1960, où il faut le reconnaitre la vie était plus facile pour les jeunes qui voulaient travailler. Premièrement, les universités pour nous citoyens du peuple, ne nous étaient pas réservées. Seulement qu’une élite qui voulait étudier avait accés. Fils de riches ou cadres. A cette époque, il y avait que 150.000 étudiants universitaires. En 2006, ils sont plus de 2 millions, qui étudient et qui n’apprennent rien. A 26 ans, ils sortent sans métier. A mon époque, aprés 14 ans, aprés le CEP ( Certificat d’Etudes Primaires ), ceux qui voulaient apprendre un métier allaient en Centre d’Apprentissage. Pendant 3 ans, ils apprenaient un métier manuel. ( Electricien, plombier, maçon, ajusteur, mécanicien, forgeron, etc.... ). En troisème année, nous allions deux fois pas semaine chez un patron pour paufiner notre métier. Avec notre CAP, on était sûr, à plus de 80%, de trouver un travail. Nous étions qualifiés. Maintenant, plus personne parmi les jeunes n’a envie de travailler manuellement, car ces métiers manuels ne sont plus valorisants et assez mals payés. A part quelques professions manuels propres à la technologie de pointe associée, peut donner un déroulement de carrière valorisant. Tous les métiers de bouche sont des métiers valorisants et donnent la possiblité de développer un métier interessant, mais quel sacrifice il faut faire.Il n’y a pas de 35 heures. ( Boulanger,patissier, boucher, charcutier, légumier etc.... ). Il ne faut plus regarder les heures et les horaires. Les jeunes veulent-ils encore faire ces sacrifices. J’en doute. On gagne plus en étant au chômage et travaillant au noir.

Je sais qu’aprés mon CEP, j’ai apris le métier d’ajusteur mécanicien, me donnant la possibilité d’enter dans une grosse boite, et continuer à étudier pour obtenir mon BEPC en cours du soir.

Je ne suis pas allé à l’Université, car, le Conseiller de l’époque me disait, que j’étais plus manuel qu’intellectuel. Ce qui ne ce fait plus.

J’ai travaillé dans la mécanique, puis je ne suis orienté vers les TP, où j’ai pu trouver ma place, bon dessinateur. Dans la mécanique il fallait savoir dessiner et concevoir des pièces en tri dimensions. Il n’y avait pas d’électronique. Tout ce faisait à la main. Le calcul, le dessin, les tableaux, les écritures. Plus personne ne le sais faire aujourd’hui. l’ordinateur remplace tout. En 1964, j’ai encore changé de métier, où j’ai pu m’exprimer totalement. Mes connaissances antérieures m’ont servi.

En 2007, je serai à la retraite, et je peux dire, que ce que j’ai eu, je l’ai eu à la force de mes bras. A ma volonté de réussir sans regarder les heures et sans chercher à discuter. Le patron avait le respect de son employé, s’il travaillait bien. Ce n’est plus le cas de nos jours, à part quelques exceptions. A l’époque ont avait l’amour du métier et du travail bien fait. Il y avait les « Compagnons du Devoir ». C’était l’apothéose du métier manuel. A cette époque, nous avions une autre mentalité, il y avait beaucoup de travail, la France sortait de la guerre, et il y avait tout à reconstruire. Tous les métiers étaient bons. Il n’ y avait pas de discrimination.

Le métier manuel n’était pas dévalorisé, bien au contraire, je me rapelle, que mon patron de stage, me disait « Dés que tu as ton CAP, tu viens travailler chez moi. » J’avais le choix. On n’avait pas les mêmes besoins qu’aujourd’hui. Le seul besoin, c’était de s’acheter sa première « mob », et aider sa famille. Les moeurs ont changé, les jeunes veulent tout immédiatement et gagner beaucoup desuite. Cela est impossible. Le BAC pour moi n’est plus rien et ne donne plus à rien.

Je pense que l’Etat doit orienter les jeunes à l’âge de 15 ans, vers des métiers ouverts sur l’avenir et non les orienter tous vers les universités, où à 26 ans aprés BAC +6 +8, ils ne savent rien faire de leurs dix doigts et vont occuper les emplois nons qualifiés dans les grandes surfaces ou autres pour vivre, enlevant les emplois à ceux qui n’ont pas de bagages suffisants pour être des cadres où enseignants. Voila le problème du chômage.

C’est bien beau la culture, tous avoir le BAC, mais pas avoir de métier.

L’Education Nationale s’est plantée. Pas tout le monde peut être universitaire.


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