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morice morice 21 février 2011 23:47

Derrière ses faux airs de gendre idéal de la diplomatie sarkozyste, Boris Boillon traîne quelques casseroles. Pas gênantes lorsqu’on est sarkozyste, un peu plus lourdes quand on est diplomate. 
Boris Boillon n’a, par exemple, jamais caché qu’il défendait l’intervention américaine en Irak, légitimant en tant qu’ambassadeur la stratégie de George W Bush : « L’Irak est le vrai laboratoire de la démocratie dans le monde arabe, c’est là que se joue l’avenir de la démocratie dans la région. Potentiellement, l’Irak peut devenir un modèle politique pour ses voisins et qu’on le veuille ou non, tout cela a été obtenu grâce à l’intervention américaine de 2003 » expliquait-il au Figaro. 

Ce qui lui vaudra sa casquette de « néoconservateur » et ce commentaire cinglant du chercheur en relations internationales Pascal Boniface  : « L’ambassadeur estime donc que le bilan de la guerre en Irak est globalement positif ».  

A l’époque, Boillon s’en prendra de façon assez vive à un chercheur de l’IRIS. Aujourd’hui encore, le diplomate assume ses propos sur l’Irak : « Pascal Boniface a interprété mes propos, c’est vrai qu’il m’a un peu énervé parce que je ne suis pas le « néocon » idéologue qu’il a dépeint. Je tire un bilan globalement positif de l’évolution de l’Irak. En tant qu’ambassadeur de France, j’ai vu des irakiens partagés, ils ont payé le prix fort parce que cela leur a coûté 150.000 morts et un pays détruit mais pas un irakien n’accepterait de renoncer aux acquis de ce changement de régime. Evidemment qu’il y a de la violence, que les conflits interethniques ne sont pas réglés mais considérons ce qui a été fait : une presse qui est libre, une multitude de partis qui parlent au lieu de s’étriper ».


un autre haut fait d’armes du bodybuildé :
Sarkozy élu en 2007, Boris Boillon suit Martinon et passe à la cellule diplomatique de l’Elysée pour s’occuper du monde arabe. A son arrivée, il travaille très étroitement avec Claude Guéant sur le dossier des infirmières bulgares détenus en Lybie. Quelques mois après leur libération, Kadhafi est reçu à Paris. Un tournant dans la carrière de Boillon : « Cela a été une semaine de tortures pour le protocole, la maréchaussée parisienne et les parisiens parce qu’on est passés par tous les caprices de l’autre abruti sous sa tente… » rigole encore un ancien de la maison,« Kadhafi changeait le programme tous les matins. Le cortège traversait Paris dans tous les sens. Tout le monde s’est foutu de la gueule des Français qui couraient derrière Kadhafi mais c’est Boris Boillon qui a géré ça auprès de Guéant et donc de Sarkozy. Et même si ça n’a pas été une réussite totale, Boris ne touchait plus terre à ce moment là. Il dirigeait les trucs en direct, court-circuitant les directeurs Afrique du Nord – Moyen Orient du quai d’Orsay. Il négociait avec Guéant et les représentants de Kadhafi. Pour un jeune diplomate qui a moins de dix ans d’expérience dans la maison, c’est l’euromillion ! ».  

c’est lui qui a fait visiter Paris à Khadafi....

il a fait quoi en Irak ?

Et d’énumérer par cœur ses multiples réalisations : renforcement de la « circulation » entre l’Irak et la France, création de postes de consuls honoraires, mise en place de coopérations institutionnelles, participation à la création d’une gendarmerie irakienne, 

tiens, revoilà MAM..

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