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easy easy 25 avril 2011 11:59

«  »«  »«  »«  » Qui est prêt à sacrifier un peu de liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et perdra bientôt les deux« . »«  »«  »«  »

L’ouroboros d’Homo est là.

Fondamentalement, Homo angoisse de la perspective de mourir et même de vieillir alors qu’il vieillit et meurt. C’est vraiment trop bête d’être si nintelligent et de devoir vivre quelque chose qu’on a de bonnes raisons de ne pas vouloir vivre. C’est enrageant de devoir subir la pire des défaites alors qu’on a des mains aussi agiles et une vue aussi perçante.

Alors que peut faire Homo, par dépit ?

Il peut penser à autre chose, s’agiter dans tous les sens, inventer pour les combattre toutes sortes de moulins sur lesquels il projette et invite à projeter l’hideuse figure de mort. Pour cela, il réclame la liberté d’agir.
Et il peut s’enfermer à double tour ou enfermer tous les autres. Là il réclame d’immobiliser l’espace et les choses pour figer le temps.


Howard Hugues avait longtemps réclamé la liberté, étant entendu que cette liberté devait d’abord lui profiter pour lui permettre d’atteindre le Soleil. Jusqu’au jour où ses gesticulations lui ont semblé vaines. « Miroir ô miroir, dis-moi qui est la plus belle / Bin tu vieillis, grosse cochonne ». Et il s’est alors congelé à défaut de pouvoir pétrifier le reste du Monde.

Paniqué de devoir mourir, Homo voudrait des ailes pour lui et lui seul et des chaînes pour les autres.
Toutefois, sortant du lot commun, quelques uns auront pris le parti de la résignation pour ce qui les concerne et auront résolu leur angoisse de mort en s’agitant pour libérer les autres de leurs chaînes (s’ils le désirent encore car on peut s’y habituer et composer avec, par exemple en se peaufinant une image de victime de la Mort). Ces altruistes auront ouvert à la fois des cages et leur porte.
Les moines de Tibhirin sont de cette sorte « A défaut de sur-vivre moi-même, j’aide Homo à survivre »




Ainsi, la liberté n’étant que le hochet que nous abandonne volontiers la Faucheuse. Ce hochet n’étant constitué que de théâtre, la théâtralité étant possible jusque dans la manière qu’a Homo d’expirer, il trouvera toujours quelque concept dénégateur de la mort qu’il pourra appeler liberté. Quitte à ce que cette liberté soit d’interdire.


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