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hommelibre hommelibre 11 avril 2011 13:44

@ Annlise : merci pour votre témoignage.

Je constate la violence verbale et la vulgarité de certaines ici, mais l’émotion ne fait pas argument. Les prostituées auraient perdu leur dignité ? Donc Annlise, vous êtes une femme indigne à leurs yeux. Mais pas aux miens. Ce que vous dites correspond bien à l’émission sur laquelle j’ai écrit ce billet. Et ce qui se dit ici sous un prétexte de morale et au nom des autres est une forme de rejet moralisateur de plus de la prostitution, et du déclassement des prostituées qui seraient victimes malgré elles. Une nouvelle manière de les discriminer et de les considérer comme des sous-humaines. Elles sont déclassées pour la retraite, dans leur identité professionnelle, dans leur identité sociale, affective, elles n’ont aucune reconnaissance tout en payant des impôts, des féministes les utilisent pour faire avancer leur guerre des sexe et faire régresser les libertés individuelles, et comme cela ne suffit pas de taper sur elles et de décider à leur place ce qui est bon pour elles, on s’en prend aux clients.

La prohibition, là où elle a lieu, a nourrit des filières mafieuses avec la traite des femmes, ce qui est insupportable. Là oui, il y a esclavage. Bien d’accord avec vous, Annlise, qu’il faut un cadre sanitaire et sécuritaire pour les prostituées.

Les femmes et hommes qui ont témoigné dans le film que je cite revendiquent toutes et tous leur libre arbitre, et n’acceptent pas qu’on leur dise ce qui est bien ou pas, comme à des enfants. A chaque fois qu’elles entendent qu’elles perdraient leur dignité elles reçoivent une baffe morale de la part des bien-pensants. Et pourtant, il faut les écouter parler : elles n’ont rien perdu de leur dignité ni de leur respect d’elles-mêmes.

Mais peut-être faut-il redéfinir le mot dignité, puisqu’ici il semble très prisé et servir l’idéologie bourgeoise moralisatrice dominante. On peut aussi redéfinir les mots morale, liberté, libre disposition de son corps, liberté individuelles, parce que là j’ai l’impression d’entendre le langage puritain du 19e siècle.

Quand ce n’est pas carrément la mauvaise foi et la vulgarité :

"- encourager votre maman et vos sœurs à jouirent librement de leurs corps

- ne pas en vouloir à votre femme si elle a envie de mettre dans sa bouche un truc de la taille de votre télescope

- ne pas punir votre fille si elle à 11 ans, elle a envie de gâter son prof« 

L’argument populiste et démago du genre : Si c’était ta fille ? Parce que ma fille mériterait moins mon amour si elle était prostituée ? Ça me fait penser au parents d’un autre temps qui ne voulaient pas que leur fille épouse un noir... Quel mépris pour les prostituées dans nombre de commentaires. Quelle arrogance de vouloir parler à leur place. Quelle angoisse la sexualité représente encore et toujours pour qu’il y ait autant de violence et de volonté de réprimer.

@ Firenza : sur un point nous sommes d’accord :

 »Le combat féministe s’il fut au départ légitime se résume de nos jours à une guerre des sexes complétement injustifiée dans notre société. Les femmes victimes des hommes, je n’adhère pas du tout à ce postulat !« 

Pour la question de la location d’utérus (mères porteuses), qui doit décider de ce que les gens doivent faire ? On voit là encore que la prohibition française favorise les filières clandestines. Les mères porteuses ce n’est d’ailleurs pas nouveau, puisque ce cas est cité dans la bible : Abram était marié à Saraï, qui était stérile. Sa femme lui offrit de faire un enfant à sa servante Hagar. Cela n’a pas semblé poser de problème.

Au nom d’une morale répressive on devra aussi interdire la pornographie hard et soft.

@ Hinle : vous auriez pu mettre les comm auxquels je répondais sur Mediapart, avec l’esprit, y compris que je reconnais un malentendu avec Elisa.

Cela aurait l’avantage du minimum d’honnêteté intellectuelle. Est-ce trop vous demander ?

Cela dit, en effet je suis opposé au féminisme radical et marxiste. Mais j’ai toujours soutenu le féminisme réformiste et la nécessaire correction des lois issues du code Napoléon, qui avait déclassé les femmes pendant 150 ans. Mais au fait, est-ce donc un crime d’être opposé au féminisme radical et marxiste ? En quoi est-ce un »danger" comme vous le criez ? Quand aux difficultés que j’ai rencontrée, une fausse accusation par une ex-compagne qui voulait de l’argent, et soutenue par un groupe féministe, en réalité l’équivalent d’un viol moral en bande qui a duré 7 ans, oui, mon expérience m’a ouvert les yeux.


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