À la question de Montaigne : « Est-il chose qu’on vous propose pour l’avouer ou refuser, laquelle il ne soit pas loisible de considérer comme ambiguë ? » (Essais, II, xii, page 503 de l’édition PUF/Villey), Kant répondait : « Chacun est, qu’il le veuille ou non, forcé de croire à un fait tout autant qu’à une démonstration mathématique, pourvu que ce fait soit suffisamment avéré. » (Kant, Qu’est-ce que s’orienter dans la pensée ?, 1786 ; traduction Pierre Jalabert, in Œuvres philosophiques, tome 2, Gallimard, 1985, collection Bibliothèque de la Pléiade).
D’où la nécessité de pouvoir examiner librement si le fait est, ou non, avéré. À défaut de ce libre examen, on porte tort, comme le notait John Stuart Mill (John Stuart Mill, On Liberty, chapter II, « Of the Liberty of Thought and Discussion », 1859)), au développement mental que ceux que l’on intimide par la crainte de l’hérésie. Il y a là un interdit de type religieux défavorable à la fonction intellectuelle (cf Sigmund Freud, L’Avenir d’une illusion, 1927, chapitre IX.).
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