• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Tristan Valmour 26 avril 2011 14:06

Bonsoir

Des choses justes dans cet article, d’autres moins.

Par exemple, on observe un recul du sentiment religieux, surtout dans les grandes villes universitaires. Ce qu’il faut savoir, c’est que lorsque vous emménagez, les habitants du quartier viendront vous accueillir (accueil excellent) et peu de temps après, vous demanderont quelle église vous fréquentez. Si ce n’est pas l’église à laquelle ils appartiennent ou si vous ne fréquentez aucune église, ils seront beaucoup moins accueillants. Voilà où mène la religiosité américaine. Et de nombreux jeunes américains en ont assez. 

La compétition à outrance rend très difficile l’amitié sincère parce que tout le monde se méfie de tout le monde. Les Américains n’ont pas confiance les uns dans les autres d’après une étude récente, au contraire des habitants des pays du Nord de l’Europe. Et dans le business, les coups bas pleuvent, il n’y a quasiment aucune limite.

Les For Profit Colleges (universités privées qui peuvent faire des bénéfices) qui s’érigent en porte-parole du libéralisme font en ce moment un lobbying intensif pour avoir encore plus de subventions, alors qu’elles proposent un enseignement globalement nul, qui mène les étudiants au chômage, après leur avoir extorqué des milliers de dollars. Ca aussi c’est une face du libéralisme. Et on peut parler aussi des prisons privées, où la durée de séjour des prisonniers est plus longue que les prisons publiques. 

Il y a certes un mouvement contre le tout-Etat (mais il est sur le chemin du déclin), mais il y en a un autre qui au contraire, réclame plus d’Etat. En fait, il y a aux US, les mêmes divisions que partout ailleurs.

C’est vrai qu’aux us, vous aurez davantage de chance qu’en France si vous vous bougez.

Le mot « libéralisme » a deux racines : liberté et franchise de taxes. Ceux qui se disent libéraux (et qui à mon sens ne le sont pas) veulent surtout la franchise de taxes.

Le droit naturel de propriété n’existe pas, c’est une construction culturelle. Idem pour l’échange et la division du travail. Rien de naturel à cela. Est propriétaire celui qui est le plus fort. Autrefois, physiquement. Aujourd’hui, pécuniairement, en s’appuyant sur le droit.

Le droit est une création culturelle qui avait pour but de pacifier les relations entre les gens, à une époque où la vendetta était la norme. Le droit est une violence collective contre une violence individuelle. Le droit est rédigé en des termes abscons pour tenir dans l’ignorance l’homme de la rue et donner le pouvoir à une élite. Il suffit aujourd’hui de compter le nombre d’hommes politiques qui sont avocats de formation, alors que ce métier ne représente qu’une très faible partie de la population. Le droit confisque le pouvoir au peuple. La société n’a pas le droit ni la capacité à s’organiser librement, parce qu’elle est toujours sous l’emprise d’une minorité qui lui dicte sa conduite pour ses propres intérêts, peu importe que ce soit dans un système libéral ou étatiste.

Il y a autant de bonnes choses dans le système libéral que dans le système étatiste. Le problème n’est pas là. Le problème réside dans l’avidité sans borne des gens, dans leur mégalomanie. Le succès individuel est forcément dû à la collectivité, et le succès collectif est forcément dû à des individus brillants. Il ne faut pas oublier que nous ne sommes que de passage sur Terre et considérer autrui comme son propre frère. C’est l’essentiel. Le reste, c’est de la littérature.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès