Votre raisonnement est basé sur trois hypothèses irréalistes :
1) qu’il n’y ait qu’un seul candidat « centriste » à se présenter
Il est clair que tous les candidats centristes potentiels ne se
présenteront pas (par exemple on ne peut pas avoir Morin et Borloo
simultanément), mais chaque fois qu’un d’entre eux renoncera le score
des autres augmentera ce qui les incitera à se maintenir. Or les électeurs de Morin, Borloo et Villepin sont fongibles ce qui ne profiterait pas à Bayrou
2) et si ça produit quand même il faudrait que tous les électeurs « centristes » votent pour Bayrou
Bayou ne fait plus partie de la droite classique et n’envisage pas de gouverner avec elle, ce qui demanderait à beaucoup d’électeurs de droite (totalité des partisans de Villepin, Morin et Borloo) un effort insurmontable et ils préfèreront voter Sarkozy ou s’abstenir.
3) Si Bayrou se retrouve malgré tout au second tour contre un candidat PS, ça veut dire que pour gagner il doit cumuler les voix du Modem, de l’UMP et au moins 50% du FN, ça ferait donc de lui le candidat de la droite si tant est que les électeurs les plus durs acceptent de voter pour lui.
Conclusion, le scénario de l’auteur implique que Bayrou se rapproche de la droite de façon à pouvoir dissuader ses concurrents directs de se présenter afin de capter au premier tour tout l’électorat centriste et se constituer des réserves indispensables pour l’emporter au second tour contre le PS. C’est ce qu’on appelle un changement ce cap stratégique ou un virage à 180°.
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