Bravo à l’auteur pour cet article parfaitement clair et explicite.
Mais le constat édifiant que vous faites peut quasiment se généraliser à toute la réforme des lycées professionnels. Toute cette histoire de bac pro 3 ans est une fumisterie ! Elle n’a pour objectif que de supprimer 25 % d’heures, et donc de nombreux postes : 2 ans BEP ou CAP, puis éventuellement 2 ans de Bac Pro, contre 3 ans maintenant.
D’autant que l’ancienne formule permettait un choix avant le cursus Bac Pro. Un choix qui évitait d’envoyer des élèves au casse-pipe inutilement. Qui trop juste dans les matières générales, qui désireux de quitter le scolaire, qui sujet à des troubles psychologiques ou comportementaux, etc .. Maintenant on fourre tout le monde dans le même pétrin dans une resucée version ’Pro’ du collège unique. Si possible à effectif maximal, avec des arrivés d’élèves de CAP en deuxième année, en regroupant même des élèves de sections et classes différentes pour certaines matières au prétexte qu’ils ont le même programme, etc ..
Je vous laisse imaginer l’ambiance dans certains lycée pro, l’enfer que vivent certains collègues, surtout les nouveaux arrivant qui manquent de bouteille. Mais des anciens qui jettent l’éponge il y en à aussi ... Il faut dire qu’avec ces délires d’heures d’accompagnement, de projet, et d’emplois du temps digne d’un casse-tête chinois, c’est du bonheur !
Sans parler de la recherche de stage qui est devenu un bordel, en particulier en première année ou les patrons ne savent que faire d’élèves trop peu outillés.
Il reste à évoquer le lycée des métiers : regrouper tous les métiers propres à une filière dans un établissement. Pas besoin de faire un dessin hein, on imagine sans peine les buts réels sous couvert de rhétorique Novlangue à la sauce ’pôle de compétence’, ’pôle d’excellence’, etc.
Mais on a gagné de gros volumes d’heures sup, pour ’travailler plus pour gagner plus’. Sauf que ces heures, (35% du total dans mon dernier lycée, HSA et HSE confondues), ce ne sont pas des heures postes ... Bon, il en a qui se goinfrent des heures avec bonheur et sans états d’âme. Après tout, comme dit le dicton : chacun voit midi à sa porte. Si ça peut en plus diviser le corps enseignant en rivalités diverses c’est toujours bon à prendre.
Bref, tout cela n’est que fumisterie. Certes habillement menée, car les parents n’y ont vu que du feu ! Pensez donc : un bac pro pour tous ! Youpi !
Comment qu’ils disaient déjà dans cet ancien document de l’OCDE si prolixe en judicieux conseils pour réussir ’l’ajustement’ ? Ah oui, en substance : on peut sans difficulté majeure réduire la qualité de l’enseignement, pour peu que la capacité d’accueil reste effective (les parents y réagiraient très mal précise-t-on, ouf), et que l’on procède dispersant les modes d’actions. Cette meute d’enragé a réussi le job au delà de toute espérance, et c’est pas fini !
Il reste le primaire, qui morfle magistralement cette année avec un nombre record de suppressions de poste (dans le rural un poste égal une classe, et souvent l’école si ça fait deux année de suite), et le collège : c’est en cours.
TOUT CELA ME FILE LA NAUSEE !
Razzara
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