Les députés peuvent, s’ils le souhaitent, promulguer un jour de commémoration pour un événement politique particulier mais ce n’est pas aux politiques d’en décider du sens historique, encore moins de décider s’il est positif ou négatif.
Par exemple, le 1er mai a été promulgué jour chômé pour cause de fête du travail, ce qui « sonne » absurde. En fait, il correspond à un événement qui a duré dans le temps : l’avènement du syndicalisme. Mais ce n’est pas aux politiques de décider si le syndicalisme a réellement un sens positif ou négatif pour la justice et la dignité. Actuellement, toute une partie de la classe politique considère les syndicats comme un obstacle aux réformes sociales nécessaires au pays.
Le devoir de mémoire n’exige, à mon sens, que la transmission des connaissances historiques, s’appuyant sur des faits. L’interprétation des événements et donc l’enseignement de leur sens historique ne constituent pas un devoir de mémoire, mais une aide à la réflexion.
La solution serait de supprimer toute loi imposant spécifiquement l’enseignement de certains événements historiques plutôt que d’autres, puisque par défaut c’est déjà une obligation pour l’Etat qui s’est lui-même obligé à garantir la transmission des savoirs. Les circulaires de programme d’enseignement sont bien suffisants pour remédier à des déséquilibres.
Mais attention cela a pour conséquences qu’il faut accepter que soient supprimées les lois contre le révisionnisme.
Je crois que 3 générations après les faits, on peut abandonner ces encombrantes lois qui alimentent maintenant l’antisémitisme plus qu’elles ne l’étouffent. N’est-ce pas l’Ancien Testament qui dit que l’homme sera béni pour ses bontés jusqu’à la 1000e génération, et maudit pour ses vilénies jusqu’à la 3e seulement ?
