Bonjour Philippe Vassé,
Merci de votre billet, mais je ne partage pas votre vision de la situation.
Quelques remarques :
1°
Vous écrivez que l’UE va à vau l’eau et là je ne vous donne pas entièrement tort, mais imputer par exemple à cette même UE la crise politique que connait la Belgique depuis plus d’une année, n’a vraiment pas de sens, pas plus qu’on ne saurait lui imputer tous les problèmes rencontrés dans ses pays membres.
Il est en effet commode pour certains dirigeants de se défausser sur l’UE pour masquer leurs propres incuries. C’est démagogique !
Pour prendre l’exemple de la Grèce, des années durant les gouvernements successifs, de gauche (PASOK), comme de droite, n’ont pas su, ou plutôt pas voulu - pour des raisons électoralistes (?) -, gérer le budget de l’État avec rigueur et sagesse. Ils ont laissé s’accumuler la dette publique et lors de son adhésion à la zone Euro, la Grèce - on le sait aujourd’hui - ne remplissait pas les critères de convergence du Traité de Maastricht.
A qui la faute ? Certes à l’UE qui aurait dû être plus vigilante et plus soucieuse de l’intérêt commun, mais que dire des autorités grecques qui ont fait de l’adhésion de leur pays à la zone Euro un objectif politique ?
2°
Écrire :
" Le langage politique se résume dorénavant en Europe à quelques « bases »
simples : baisser salaires et retraites, privatiser toujours plus,
réduire sans cesse les services de l’Etat et des collectivités, ...«
n’est pas correct, car ce n’est pas un but, ni une fin en soi, ce n’est pas un objectif délibéré, mais un moyen de retrouver l’équilibre budgétaire et une manière de rembourser la dette publique publique pour les pays qui ont vécu au-dessus de leurs moyens, nonobstant les critères de convergence du Traité de Maastricht.
Lorsque parmi les membres d’une même familles certains dépensent plus que d’autres et mettent en péril le budget du ménage, ils sont rappelés à l’ordre, dans l’intérêt même de la communauté. C’est exactement ce qu’il se passe aujourd’hui et prétendre que les dettes publiques n’ont aucune conséquences sur l’avenir économique d’un pays est une ineptie.
3°
Dire que l’UE pourrait se porter mieux relève de l’euphémisme, mais lui attribuer tous les maux témoigne d’un manque d’objectivité. Que serait notre continent aujourd’hui sans l’UE ? Que serait-il advenu des anciens pays d’Europe centrale et orientale après la chute du »Rideau de fer" en 1989 ?
Non, parmi les nombreux bienfaits que la construction européenne a apportés à ses membres, la stabilité politique et l’absence de conflits entre états, ne sont pas les moindres.
Parmi les nombreux défaut relevés dans votre article, certains relèvent de l’absence de règles communes et la réforme du Traité de Schengen en fait partie.
Par conséquent, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain !
Cordialement !
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