• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


jcm - Freemen (---.---.0.12) 16 mai 2006 15:20

Est-il besoin d’une constitution pour remettre en ordre certains comportements... ce serait à discuter.

Sur le fond (répartition des profits essentiellement orientée vers les actionnaires) il semble que cette tendance se vérifie de plus en plus depuis une dizaine d’années et l’on trouvera sur le Net un certain nombre d’analyses émanant d’économistes plutôt sérieux qui ne semblent pas avoir été contestées par les pairs de leurs auteurs.

Ainsi Patrick Artus désigne ce phénomène : un capitalisme sans projet, qui permet l’accumulation de dividendes qui ne serviront pas l’économie dans la mesure où ils ne seront jamais réinvestis dans la sphère de la production mais serviront essentiellement à gonfler la valeur boursière des entreprises, tandis qu’il est bien connu qu’une des principales variables d’ajustement est la main d’oeuvre que l’on pressure de plus en plus et de différentes façons.

De fait nous serions donc bien en présence d’une cause structurelle du chômage puisque la structure actuelle de nos sociétés (et du marché, du capitalisme sous sa forme actuelle mais aussi des règlementations etc...) permet à ceux qui détiennent les plus grands pouvoirs de décision de décider de pratiquer ce type de captation des profits, que l’on peut aussi nommer « une redistribution orientée » ou quelque-chose de ce genre qui mentionnerait qu’elle n’est pas équitable et qu’elle ne sert pas un plus grand bien commun.

@ Sarah >

« Cet article nous ressort tout simplement les vieilles thèses marxistes ! »

Appréciation qui me semble plus que lapidaire : point n’est besoin d’aller jusque là !

"...s’il n’y avait pas d’actionnaires, il n’y aurait pas d’entreprises.

S’il n’y avait pas d’entreprises, il n’y aurait pas d’emplois !"

Faux !

Il me semble que vous traitez des entreprises à actionnariat externe (personnes physiques extérieures, fonds de pension etc...).

Affirmer cela est tout simplement ignorer qu’il existe à la fois d’autres comportements possibles pour les entreprises de forme actionnariale avec des actionnaires externes (typiquement des comportements pratiqués communément jusqu’à la preque fin du siècle dernier, avec un taux de réinvestissement élevé des profits) et des structures d’entreprises différentes, basées sur des principes et modes de fonctionnement différents, qui fonctionnent partaitement.

Voir à ce sujet Entreprises, anti-démocratie, facteur d’instabilité où vous pourrez découvrir un lien vers une très grande entreprise espagnole, multinationale implantée dans plusieurs dizaine de pays dont la France et qui dispose d’une structure pour laquelle il n’est pas vraiment imaginable qu’elle puisse pratiquer une forme « sauvage » ou prédatrice du capitalisme.

Comme il s’agit d’une entreprise bien réelle, fonctionnelle et en excellente santé cet exemple ruinera votre raisonnement.

Remarquons au passage qu’une condition probablement assez indispensable aux entreprises pour qu’elles puissent pratiquer ce mode de captation des profits au privilège des actionnaires est un taux de chômage élevé.

On nous a rebattu les oreilles d’un leitmotiv : « le travail c’est la dignité ».

Ainsi toute disposition structurelle permettant de limiter les possibilités de travailler pour une partie de la population pourrait être vue comme une disposition limitant la possibilité d’accés à « la dignité » ou générant une population par définition « indigne ».

Exclus du travail et de la dignité par la captation des profits, leur non redistribution au plus grand nombre...

Je ne suis pas philosophe et il y aurait peut-être un travail sérieux à faire sur dignité et exclusion.

Notamment un concept de dignité à examiner de près : Réhabiliter le travail.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès