L’Argentine de Juan Peron était effectivement infestée de nazis ou de collaborateurs Vichystes :
« Some of these people had an important afterlife in Peron’s Argentina. Vichyite Frenchman Jacques de Mahieu drafted the doctrinal texts of Peron’s movement and became an important ideological mentor to Roman Catholic nationalist youth groups in the 1960s. Daye became the editor of one of the official Peronist magazines ; Freude’s business ventures prospered, and his son Rodolfo was the chief of presidential intelligence during Peron’s first presidency ». L’Argentine était donc devenue un véritable paradis pour nazis au seuil des années 50 :
« In those days Argentina was a kind of paradise to us, » reminisced Nazi war criminal Erich Priebke in 1991« . Jacques de Mahieu était aussi un ancien de la sinistre division Charlemagne, adepte des
pires thèses raciales et eugénistes hitlériennes. Dans son délire purement racial, il en était arrivé à affirmer que les
Vikings étaient allés jusqu’en Patagonie, à force de montages photos et de faux »décryptages« de dessins indiens : le moyen pour lui d’affilier le régime de Peron à une prétendue descendance nordique. Totalement illuminé, il récidivera plus tard avec le
s Templiers. Ses dires abracadabrantesques servent de fonds de commerce à la moitié au moins des sites néo-nazis actuels (tapez son nom dans un moteur de recherches, vous le constaterez, c’est effarant !). En 1989, on le retrouva comme par hasard derrière
Carlos Menem lors de sa campagne électorale. Peron, mort, avait fait hélas des
petits. Mais l’Argentine de Peron ne fut pas le seul point de chute des chemins d’expatriations.
Des chemins qui passaient aussi de l’autre côté de l’Europe par la Croatie, ou avaient sévi les terribles Oustachis ( »les insurgés« ) d’
Ante Pavelic. (ici avec l’archevêque
Alojzije Stepinac). Un mouvement fasciste pur, dont les signes
de ralliement ne trompaient pas, créé dès 1929 et à l’origine des tous premiers camps de concentration tels que Koprivnica, Pag Island, Jadovno, Krušcica (en Bosnie-Herzégovine), Ðakovo, Tenje, et Loborgrad. Et le groupe des camps de Jasenovac, comprenant Krapje, Brocica, Ciglana, Kozara, et Stara Gradiška. Jasenovac, »l’Auschwitz Serbe« , le seul camp d’extermination non allemand, où moururent 85 000 prisonniers, dont 50 000 Serbes, 13 000 juifs, 12 000 Croates et 10 000 Tsiganes. Jasenovac a longtemps été »
l’holocauste caché« , non répertorié dans les atrocités de la guerre. Camp de travail, de concentration et d’extermination à la fois, ce fut
une horreur. Les Oustachis n’avaient
rien à envier aux pires SS. Une précision à ne jamais oublier : le camp de l’horreur de
Jasenovac était administré.... par un franciscain !!! Le père Miroslav
Filipovic-Majstorovic(ici au
milieu), surnommé par les détenus »
Fra Sotona« ,
»frère Satan". Le plus souvent sanglé dans son uniforme d’Oustachi. Il sera exécuté plus tard par les troupes communistes. Des
témoignages en nombre parlent de l’avoir vu exécuter des prisonniers de ses propres mains. Dans l’histoire tumultueuse de l’église catholique, c’est un beau cas d’espèce, sinon le pire de tous.