"Ainsi le don d’ubiquité du tueur qui, venant de perpétrer un attentat à la bombe particulièrement dévastateur dans le centre d’Oslo, se transporte sans difficulté sur une île distante d’une cinquantaine de Kilomètres de la capitale norvégienne… ce qui est en soi un exploit.« 

Non, bien au contraire d’ailleurs. Et vérifiez, avant de mettre la main à la pâte, la définition des termes que vous utilisez. Le dont d’ubiquité ne s’utilise pas par exemple pour parler d’une personne se trouvant à deux endroits distincts à deux moments distincts.

 »Notons également que le nitrate d’ammonium (déjà en cause dans l’affaire AZF à Toulouse) ne devient instable qu’à partir de 50°Celsius et que le faire détonner exige une certaine technicité, entre autres la maîtrise des dispositifs de mise à feu. Or nul ne dit ni où ni comment le suspect aurait acquis des compétences d’artificier de combat ? Sur la Toile ? Mais alors qui lui aurait fourni les détonateurs ?« 

Lisez son manifeste, il le précise lui-même.

 »Nul n’explique avec quelles quantité de munitions il aurait eu, à lui seul, la capacité de tuer froidement 76 jeunes gens du Parti travailliste sous un feu roulant de 95 minutes… Ce qui suppose au moins plusieurs dizaines de Kilogrammes de chargeurs approvisionnés ! Rappelons que lorsque Baruch Goldstein* lourdement équipé, le 25 février 1994, à Hébron en territoire occupé, se mit à tirer dans le tas au tombeau des Patriarches (cénotaphe d’Abraham) sur les fidèle assemblé pour la prière du vendredi, il ne parvint, malgré toute sa bonne volonté, qu’à abattre 29 Palestiniens avant de succomber sous les coups de ses victimes.« 

Il avait 9 ans pour s’approvisionner en munitions. L’île est minuscule, impossible de s’y cacher efficacement, et, par définition, étant une île, il faut un certain moment aux secours pour y accéder. Et si vous ne voyez pas la différence entre Israel, pays en guerre depuis sa création, et sa force d’intervention, et la Norvège, contrée où seules les cannes à pêche font office d’armes de destruction massive, je ne peux rien faire pour vous.

Partant de là, article nul, s’inscrivant magnifiquement dans la lignée directe de ses camarades onzeseptembristes quant à la forme et l’inspiration du fameux »on ne me la fait pas à moi".