on voit très bien à quoi mène la question de « balayette et crachats »....
La médiatisation transforme en célébrité le renom que le prêtre rebelle s’est taillé en donnant une pompe baroque à son ministère et pratiquant sans modération le culte de sa personnalité. Dans un ancien dancing, ses offices en latin recueillent un succès de foule. Il est un gourou, un maître à penser, un saint homme providentiel. Des récits de guérison circulent, cautionnés par des ex-voto.
J’avais un cancer généralisé et une dépression. Il m’a imposé les mains et je ne suis plus malade, prétend une dame. Un agent communal dit avoir, grâce à lui, renoncé au suicide. Il pacifie les ménages, sermonne les époux indignes.
En décembre dernier, à Montignies-sur-Sambre, une affluence et une couverture médiatique accrues marquent l’inauguration de l’église Saint-Antoine, qu’il vient de s’offrir pour 16 millions.
L’église - une des plus belles de Charleroi - jouxte une vaste demeure. Celle-ci héberge désormais les religieux et religieuses de la Congrégation de Saint-Jérome, fondée par Samuel, qui se sent des affinités intellectuelles avec ce Docteur de l’Eglise, traducteur des Ecritures.
La commission d’enquête parlementaire sur les sectes s’était penchée sur le cas du prêtre intégriste de Charleroi. Voici ce qu’en dit le rapport, daté du 28 avril 1997 :
« Le père Samuel est un prêtre dissident de l’Eglise catholique, vis-à-vis de laquelle il se montre très critique. Ses litiges avec l’évêché de Tournai ont fait l’objet d’un jugement. Depuis, il célèbre la messe en latin à Gosselies, dans un immense hangar. Celle du dimanche, qui dure de 9 heures à 14 heures, attire des milliers de personnes. A la fin de la célébration, les participants célèbrent personnellement le prêtre.
»Le père Samuel, repris sous le nom de Charles Boniface dans l’annuaire téléphonique, propose gratuitement les activités suivantes : messes, visites des malades, sacrements (baptêmes, mariages...), bénédictions (maisons, voitures, champs, terrains, usines, fermes...). Il semble cependant recevoir nombre de dons anonymes, qu’il prétend redistribuer entièrement.
« Aux environs de janvier 1996, il aurait ainsi distribué des enveloppes contenant 2.000 F à tous ceux qui participaient à une de ses messes. Il aurait également offert 100.000 F aux Restos du coeur de Liège.
»Au niveau des rituels, il est proposé aux fidèles de ramener du sel et de l’eau, afin qu’ils soient bénis. Le sel béni est déposé un peu partout dans la maison, tandis que l’eau bénite servirait à être bue quand on est malade.
« Le père Samuel pratique l’imposition des mains en vue d’une guérison.
»Il semblerait également qu’il s’engage à guérir des maladies génétiques pour autant que les contacts avec lui soient hebdomadaires.
« D’après un témoin, il semblerait que la fréquentation assidue des activités du père Samuel puisse avoir des répercussions sur la vie de famille des adeptes, notamment au niveau de leurs relations de couple.
»De même les enfants sont plutôt isolés de l’extérieur, certains devant même constamment porter un chapelet autour du cou.«
bref, comment vous parler de »débat " avec pareil taré ?
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération