• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Signaler un abus

Daniel Bainville-Latour 18 janvier 2006 19:22

Le plus choquant dans cette affaire est que les violences ont été dirigées contre le Parlement européen qui s’apprétait à rejeter le texte et non contre la Commission qui l’avait élaboré.

Il n’est évidemment pas possible de défendre et de légitimer la violence. Les policiers blessés eux aussi font leur métier , ont, eux aussi, des femmes et des enfants.

Si les dockers, comme toute profession en péril, méritent écoute et compréhension, leurs agissements les ont déconsidérés. Plus exactement, les agissements de certains portent préjudice à la cause de tous.

Le malheur dans une telle affaire est l’absence de pédagogie et d’approche lucide. La résistance au progrès technique est condamnée d’avance, Il suffit de se rappeler la révolte des canuts de Lyon au XIX ème siècle.

Si l’évolution technique rend plus économique le chargement-déchargement par les équipages, elle finira par triompher.

Ainsi va le monde : sidérurgie, charbon, textile....

La grande question est : quels responsables politiques ont le courage de l’expliquer et de planifier le changement pour une protection maximale des travailleurs et les réorientations professionnelles nécessaires ?

Le projet de directive peut-être un peu ? Ce n’est pas une provocation mais une simple question.

En tous cas pas les politiciens nationaux, étrangement silencieux.

Ne comptons pas sur les syndicats qui n’y ont aucun intérêt et dont certains dénoncent systématiquement la « casse sociale » mais sont très affairés au « casse » de l’Europe.

La SNCM, les traminots de Marseille, même combat ? Même défaite...Strasbourg, l’occasion de se refaire une santé ?

La violence ne paie pas. Elle ne résout surtout rien. Mais elle démontre à quelle point le courant entre ceux d’en bas et les responsables ( ? ) d’en haut est coupé.



Palmarès