@ désolé désolant
Remettons les pieds sur terre voulez-vous ?
En premier lieu, si vous décelez une démarche religieuse dans mes propos, j’aimerais bien savoir où vous avez bien pu la dénicher. Je suis viscéralement agnostique, areligieux, déicide. Je m’intéresse à l’histoire des religions, du moins de certaines - car pour ce qui est du bouddhisme (religion ou philosophie, allez savoir), je n’ai jamais cherché à comprendre - mais je n’adhère au message d’aucune d’entre elles, même si comme tout un chacun je me dis « tu ne tueras pas » ou « tu ne voleras pas » mais ça ne va pas plus loin. Si je m’intéresse aux « textes fondateurs » des religions dites du Livre, mais pas seulement à elles car je suis tout aussi intéressé par leurs connotations avec la religion égyptienne, je le fais d’un point de vue historique et sociologique et non pas religieux. J’aime y déceler tout autant les points de divergences que ceux qui les rapprochent. J’aime les travaux des exégèses qui ont traqué le moindre ajout, la moindre manipulation.
Si je n’ai pas d’engagement religieux, je n’en ai pas plus de politique. C’est sans doute pour des raisons d’égoïsme et de style de vie. Et je n’ai pas envie d’en parler.
Quant à avoir une quelconque aversion pour un groupe d’individus quels qu’ils soient, si tel était mon cas, ce serait essentiellement pour les porteurs de flambeaux de la connerie humaine qui battent le pavé de plus en plus ouvertement.
Je vous mets au défit de trouver une seule ligne dans tous mes propos qui démontre une quelconque aversion pour l’islam ou pour les musulmans. Des critiques oui. Pas plus que celles qu’on peut trouver dans « Tel Quel » ou « Le journal hebdomadaire », publications derrière lesquelles se réfugie M. Akadémiquementcorrect pour prêcher sa croissantade (excusez le néologisme un peu lourd mais le terme de croisade ne me paraît pas approprié dans ce cas).
Vous croyez que je cherche à « pourfendre l’ignoble chez mes contemporains ». Rien que ça ? Vous n’avez donc pas compris que ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est de combattre l’intégrisme vert (dit aussi fascisme vert) qui en train de nous envahir comme je l’ai vu envahir l’Algérie, puis le Maroc. Et c’est la même chose, paraît-il, en Egypte et dans la plupart des pays musulmans... Vous pensez qu’il est sage de laisser faire ? Moi pas. M’en reconnaissez-vous le droit ?
Faudrait-il pour cela que je commence d’abord à balayer devant ma porte comme vous le suggérez ? Mais vous n’avez pas encore réalisé que ça fait des siècles maintenant qu’en Europe (et plus particulièrement en France car c’est une spécialité) nous ne faisons plus que cela. Balayer devant notre porte. Et pour quel résultat ? Oui nos sociétés vont mal. Mais de par le monde, il y en a tant qui vont plus mal encore. Le drame que nous allons vivre, c’est que, faute de pouvoir élever le niveau de vie et de culture de ces sociétés dirigées par des despotes d’un autre âge, elles n’auront bientôt d’autre solution que de rabaisser ceux qui leur portent ombrage (tant au plan économique que culturel) et de se réfugier dans une « grandeur passée ». Votre discours, j’ai le regret de vous le dire, ne peut que les conforter dans une telle démarche.
Alors, excusez-moi si je n’ai pas envie d’intervenir sur les problèmes des baleines, du réchauffement climatique, des bouchons sur les routes, des droits d’auteurs sur Internet, du dopage dans le tour de France, des sourires enjôleurs de Ségo et des dents longues de Sarko (quoique quelques-uns de ces sujets m’intéressent et qui sait peut-être qu’un jour j’en aurais envie de m’en mêler). Permettez-moi seulement de tenter de profiter aujourd’hui de mince (mais solide) expérience pour mettre le doigt sur un problème qui semble devoir secouer pendant longtemps notre société. Je le fais avec mes moyens et mes références que je sais limités. On peut les juger faibles ou hors de propos. Je ne m’en formalise pas tant qu’on est en mesure d’apporter quelques arguments de poids ou de contrepoids. Par contre, si on doute de ma sincérité, je sors les crocs.
Ce que je « pourfends », ce n’est pas l’ignoble sous quelque forme qu’il soit, comme vous le prétendez, mais le refus viscéral qu’ont certains groupes de populations de toujours rejeter les causes de leurs problèmes (et parfois même leurs problèmes eux-mêmes), sur les autres. Ce qu’on lit au long de ces débats le prouve amplement. Vous pensez que je me pose en témoin, il n’est est rien. Je suis un combattant. Vous-même, par certains des termes que vous avez employés semblez le reconnaître.
En ce qui concerne la « purification » à laquelle vous faites allusion, je considère comme vous qu’elle ne peut être accomplie qu’au fond du creuset intime de chaque individu. Je ne me sens aucunement l’âme d’un Savonarole. Cependant, j’aime assez mettre le doigt là où ça fait mal. C’est d’ailleurs une méthode qu’au plan individuel je m’applique régulièrement à moi-même. Je n’ai donc pas la prétention d’œuvrer « à améliorer les souffrances qui sont nôtres » comme vous me le suggérez. Je laisse ça à d’autres mieux outillés que moi. Pour le moment, je ne me sens seulement capable de pouvoir lancer un cri d’alarme en m’efforçant d’étayer cet avertissement du mieux que je le peux. Ai-je raison ? Bien sûr, je me poserai toujours la question. Et alors... Est-ce que ça devrait m’empêcher d’avancer ? Il m’a toujours semblé qu’on ne pouvait soigner un mal qu’après l’avoir localisé. Certains maux paraissent aujourd’hui plus urgents à soigner que d’autres. J’imagine que nous n’avons pas tous la même appréciation sur un tel sujet. Quoi de plus naturel ? Argumentons... Argumentons...
Je sais pour l’avoir vécu au quotidien, que chaque peuple vit avec ses règles de conduite. N’avons-nous le droit d’en parler que pour se pâmer devant leurs aspects folkloriques. Le folklore, à part « les vieux airs d’autrefois » des sardanes qui me faisaient sautiller sur la place de l’église, quelque part au pied du Canigou, ça me fait bien souvent ni chaud ni froid. Non que je dénigre le folklore des autres, mais parce que justement, comme le dîtes vous mêmes à propos de la purification, le folklore, ça doit passer par l’intérieur de soi, et quoi de mieux que l’enfance pour en faire une nécessité.
Patrick Adam
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