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zalka 23 août 2006 00:57

Ce qui m’a choqué dans cet article, c’est la mise au ban de journalistes pour avoir simplement émis une opinion contraire au dogme de l’auteur. La normalité journalistique sur le sujet serait donc dire que l’Esperanto se porte à merveille avec à tous casser quelques centaines de milliers de personnes qui le parlent ? Si Mr Masson le pense, c’est son droit le plus sacré. Mais si un journaliste estime qu’après 120 ans, ce nombre signifie que ce langage est moribond, c’est également son droit le plus sacré, n’en déplaise à Mr Masson. Mais apparemment, rapporter des faits et sa vision des choses est un crime impardonnable. Peut être qu’on devrait envoyer ce journaliste du monde en rééducation éditoriale au sein de la rédaction de 20minutes. Il y apprendra le vrai journalisme du futur, à savoir enrober les dépêches AP, Reuters ou AFP du point de vue tièdasse en vigueur. Le véritable problème est de savoir qui va définir ce point de vue à adopter.

A titre personnel, je partage plutôt le point de vue du journaliste. Je pense que l’esperanto a échoué à se répandre. Mais attention, je ne juge pas la qualité de l’esperanto ni les choix de ceux qui s’y consacrent. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis comme certains l’ont fait avec asp explorer.

Justement, je ne reviendrais pas sur la logique boiteuse qui a été soutenue et les contradictions flagrantes de certains arguments car cela a déjà été dit. En revanche, je m’étonne que les propos des contradicteurs aient été en permanence déformés ou leurs arguments et questionnements ignorés. C’est comme si Mr Masson, et ses supporters avaient refusé toutes ébauches de débats et donc par là, pas la moindre remise en question de ses propres opinions, comme s’ils s’agissaient de vérités absolues et intangibles. Dans ce cas, soit on assume, et on refuse clairement les contradicteurs et autres mal pensants, et on prétend ouvertement dicter aux autres ce qu’ils doivent penser, soit on fait l’ermite afin de ne pas avoir à se confronter aux opinions divergentes. Il est donc profondément malhonnête de prétendre débattre lorsqu’on est dans un tel état d’esprit.

Au final, j’ai eu l’impression d’assister à une discussion de sourds qui tournait en rond, l’une des parties refusant d’entendre l’autre. Ce qui me fait finalement penser que la véritable raison de l’échec de l’esperanto est de s’imaginer qu’un simple outil linguistique que la totalité de l’humanité adopterait puisse réellement jeter des ponts entre les peuples. En réalité, en esperanto, en français, en anglais ou encore en gagaouze, les incompréhensions ne cesseraient pas pour autant. Mr Masson en a fait la preuve par son attitude.



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