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Je croise des gens de plus en plus hagards, de plus en plus fatigués, de plus en plus vulnérables. Est-ce ce monde qui va trop vite, est-ce le stress d’une société qui n’est plus à même d’offrir un quelconque eldorado, est-ce un désir de toute chose non assouvi, un manque de repères, ou simplement la lassitude de ces injustices quotidiennes, accompagnée du sentiment d’impuissance à les combattre. Quels espoirs avons-nous placés en ce siècle au point d’être plongé dans un désenchantement général ? De passion, il n’y en a plus guère ; de volonté, il n’y en a plus du tout. Comme si l’on voulait nous voir paralysé par la peur, exploité, manipulable, et hypnotisé par des discours qui ressemblent de plus en plus à de la propagande.Avons-nous un jour souhaité tout cela ? Avons-nous exprimé le désir d’une société dans laquelle la surconsommation détrônerait l’aspect humain, au point de ne plus faire la différence entre ce qui est bon et mauvais pour notre corps et notre esprit ? Voilà un bon article qui nous rappelle que nous sommes avant tout des êtres humains pris dans la tourmente de ce drôle de siècle.
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