@Yves Rosenbaum
J’avoue ne pas comprendre... S’il existe un rapport entre le chiffre d’affaire de ces entreprises et l’influence réelle de l’ERT, celui-ci doit être très indirect. Si vous suivez un peu le fonctionnement de la commission européenne et du parlement européen, vous savez que l’influence des lobbys n’est pas uniquement lié à leur poids économique, loin de là ! L’agriculture a par exemple le plus gros poids, alors que son importance économique est devenue faible dans l’UE.
Pour qu’un lobby soit influent, il faut qu’il soit organisé (or, les grandes entreprises sont souvent concurentes, ce qui limite les actions communes), qu’il ait un représentant charismatique (pas de José Bové à l’UNICE ou à l’ERT), qu’il ait un soutien du public (là aussi, pas trop facile pour les patrons), qu’il pèse sur l’économie ou les emplois (là, ils se rattrapent).
Les lobbys des grandes entreprises ont l’avantage d’avoir les moyens de mettre du personnel de qualité dans leurs lobbys, et donc de pondre des rapports ou recommandations que l’on peut objectivement qualifier de qualité. Mais, ils se heurtent à des intérêts très divergents de la part des politiques et d’autres lobbys. Leur influence est donc relative, même si elle n’est pas négligeable.
Quant à l’obsession de l’auteur pour les organisations de patrons, il faut lui explique que tout le monde essaye d’influer les décideurs pour son intérêt. C’est vrai des puissances économiques, c’est vrai de toutes les catégories sociales ou professionnelles. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un politique, ministre ou commissaire européen, aille à une rencontre du comité Bilderberg, tout comme le ministre de l’agriculture se rend à un colloque de la FNSEA ou le commissaire européen à la recherche au colloque Euroscience...
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération