Bien sûr qu’il faut saluer l’article de Sisyphe et le conforter sa tentative de faire connaître cette pétition et de la signer - ce que j’ai fait immédiatement d’ailleurs sans l’ombre d’une hésitation.
Avec l’intention de participer à cette réflexion en y exerçant toute notre intelligence de citoyens éclairés nous n’avons pas d’autre choix que d’essayer de le faire à partir d’une analyse historique qui même si elle ne se répète pas peut maigré tout apporter quelques éclaircissements.
En l’état actuel de mes réflexions il m’apparaît que ce qu’il faut considérer comme des avatars dictatoriaux et sanglants du communisme n’invalident en rien certaines analyses de Marx qui annonçait déjà une logique de concentration et d’internationalisation du capital comme l’une des conditions préalable de l’avènement d’un système économique qui n’aurait d’autre choix que de faire des conditions sociales un atout majeur de son équilibre.
Staline était à la tête d’une nomenklatura arrivée au pouvoir en se réclamant de l’idéal du communisme. Ce n’était pas pour autant une garantie qu’il ne s’y fourvoie pas , au contraire, puisqu’il ne s’y est maintenu que par la terreur policière, le crime et en truquant, à fin de propagande, les statistiques et les résultats d’une économie planifiée qui devait se calquer sur une stricte analyse des besoins.
A partir de là et sans une juste et véritable régulation des plans de développement successifs, cette économie qui manquait de productivité malgré le stakhanovisme ne pouvait que s’effondrer. Dès le début des années soixante les économistes français restaient dubitatifs devant les publications Etudes Soviétiques qui proposaient des résultats contradictoires concernant des plans qui s’appliquaient à nourrir le peuple avec des pommes de terre fictives.
Mais on ne peut plus croire que l’économie capitaliste à terme fera mieux en essayant de nous faire croire que c’est la loi de l’offre et de la demande qui va réguler la production et le marché. L’argent n’a pour raison d’être que le profit et non la production de richesses et de biens de consommation surtout lorsque les marchés truqués et le trafic d’influence sont la règle depuis toujours.
Lorsqu’ils placent l’avenir du développement des pays pauvres dans un système bancaire de micro crédit pour mobiliser la vraie seule source de richesse, celle du travail, les libéraux lucides savent que le système financier mondial qui est totalement déconnecté de la réalité devient de plus en plus incontrôlé et va finir par tourner à vide. Les stratégies monétaires ne pourront pas tenir longtemps en vie un système autophage qui ne pouvant faire de profit que sur la valeur travail passe néanmoins son temps à détruire les activités de production.
Mais face à la nécessité de se frayer une troisième voie nous pouvons parier que les lobbys en tout genre ne sont pas là pour rendre cette tâche facile.
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