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abernier 20 mai 2008 16:07
Aurélien Bernier

Bonjour,

Je sais qu’Adam Smith est mort depuis longtemps, mais les néolibéraux n’ont pas oublié la fameuse main invisible du marché.

Extrait de Wikipédia : (http://fr.wikipedia.org/wiki/Adam_Smith)

"Le marché et la main invisible

Comme dans la Théorie des sentiments moraux, Smith se demande dans la Richesse des nations comment survit une communauté où chaque individu se préoccupe avant tout de son intérêt égoïste. Il va toutefois avancer une explication nouvelle et différente de celle proposée dans son ouvrage précédent.

En fait, les actions des individus sont coordonnées et rendues complémentaires par le marché et ce qu’il appelle la « main invisible. » Selon Smith, les « lois » du marché, associées au caractère égoïste des agents économiques, conduisent à un résultat inattendu : l’harmonie sociale. La confrontation des intérêts individuels mène naturellement à la concurrence, et cette dernière amène les individus à produire ce dont la société a besoin. En effet la forte demande provoque l’envolée des prix, cette dernière amène donc naturellement les producteurs avides de profits à produire le bien recherché. L’égoïsme d’un individu seul est nuisible, mais la confrontation des égoïsmes mène à l’intérêt général. Si un producteur tente d’abuser de sa position et fait monter les prix, des dizaines de concurrents tout aussi avides de profit en profiteront pour conquérir le marché en vendant moins cher. La main invisible oriente donc le travail vers l’usage le plus utile à la société car c’est aussi celui qui est le plus rentable. Elle règle avec justesse aussi bien les prix, que les revenus et les quantités produites.

Adam Smith avance donc l’idée d’un marché « autorégulateur » que n’avaient pas eue les physiocrates. Paradoxalement ce mécanisme, paradigme du libéralisme économique, est très contraignant pour l’individu qui se voit imposer aussi bien son activité que sa rémunération. Il ne s’agit pas de faire ce que l’on veut, car le non-respect des recommandations du marché mène à la ruine. En fait, « l’individu est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses intentions[29] ».

L’idée que l’économie puisse être régulée par des mécanismes amoraux n’est pas nouvelle. Bernard de Mandeville l’avait déjà fait remarquer dans sa Fable des Abeilles, où il expliquait comment les vices privés, c’est-à-dire la consommation de richesses, se révélaient être des vertus collectives, susceptibles de stimuler l’activité économique[30]."

Vous avez dit "incompréhension notoire" ?

Cordialement,

 

AB



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