Ce n’est pas de la naïveté mais de la rigueur intellectuelle. Parler ne serait-ce que de "classe politique", comme le fond les journalistes à tord et à travers, est une erreur méthologique. Le cas Jean Sarkozy est suffisamment isolé pour ne pas être représentatif. Ce qui est vrai, c’est que le personnel politique est de plus en plus homogène socialement, c’est-à-dire qu’il passe toujours pas les même canaux de formation (Science po et l’ENA, principalement) et/ou les mêmes professions d’origine (dans l’ordre : hauts fonctionnaires, avocats, médecins). A force, il finit par constituer un microcosme avec des codes bien établis.
En France le phénomène est continu depuis les années 50, et le meilleur indicateur est le nombre de députés d’origine ouvrière, qui a connu une baisse constante depuis la guerre et est nul aujourd’hui, me semble-t-il.Pour autant, il ne s’agit pas d’une classe à proprement parler, puisque les enfants de responsables politiques, dans leur grande majorité, ne deviennent pas eux-même des responsables politiques. On ne nait pas dirigeant, on devient futur dirigeant vers l’âge de 20 ans, quand on réussit un concours prestigieux, ce n’est pas tout à fait pareil.
Cela dit je persiste à penser qu’on a les dirigeants qu’on mérite. Quant à croire que l’Europe est un espèce d’arrangement pour se maintenir au pouvoir, c’est méconnaître la réalité. En France une carrière européenne vous grille le plus souvent au niveau national, d’ailleurs on ne voit jamais d’anciens commissaires européens devenir ministres, alors qu’on voit plein de députés au Parlement Européen déserter Bruxelles pour briguer un insignifiant mandat local dès qu’il le peuvent.
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