Bravo à l’auteur de l’article.
J’ajouterai à ce que vous dites que la lutte des classes a été perdue parce que beaucoup de gens croient qu’elle n’existait plus. On dit même qu’il n’y a plus de classes sociales, seulement des individus (propagande libérale). Or, pendant ce temps, il y a au moins une classe qui avait parfaitement conscience de son existence, et qui continuait de lutter avec les autres : c’est la classe dominante, cette grande bourgeoisie qui occupe les fonctions clés dans les domaines politique, économique et médiatique.
Pour les dominés, il n’est pas très facile de s’unir parce qu’ils n’ont pas la même histoire, la même culture et les mêmes intérêts immédiats. Les cadres, les petits patrons, les ouvriers et les employés sont souvent victimes de la grande bourgeoisie, mais il leur est très difficile de comprendre qu’ils ont - au moins à long terme - des intérêts en commun. Il en va de même pour les salariés du secteur public et ceux du secteur privé, qu’il est si facile de dresser les uns contre les autres. Ce qui est le plus gênant, dans tout cela, c’est moins l’individualisme que l’attachement excessif à des statuts ou des étiquettes particulières. La grande bourgeoisie règne en divisant : français contre étrangers, travailleurs pas trop précaires contre travailleurs très précaires, hommes contre femmes, etc.
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