Bonsoir,
Pas besoin de tacler le PS, il se coule lui-même et son destin était signé de Sorel. Un PS qui veut faire de l’économie et des affaires à partir du pouvoir politique. Le résultat, un naufrage. Les collectivités locales gérées par le PS, Lyon, Lille, se sont fourvoyées dans des manoeuvres financières, pire que les banques françaises. Des ânes ces socialistes. Des incapables, comme du reste à l’UMP, tous dans le même sac. Et je ne dis pas ma colère jusqu’au bout. Il se murmure dans certains cercles qu’il faudrait prendre un grand sac poubelle, y mettre les politiques et les financiers, et balancer ça dans une décharge.
L’information est passée inaperçue : le 25 septembre, le conseil de la communauté urbaine de Lille a voté la délibération « Réaménagement de la dette communautaire en 2009 ». Vote à l’unanimité, sur la foi d’un rapport présenté par Martine Aubry. Le texte s’achève par cette phrase mystérieuse qui autorise la présidente de la CULM :
« A faire appel en cas de besoin à des index référencés en devises étrangères de pays n’appartenant pas à la zone euro, dans la mesure où ces devises présentent des taux attractifs et un risque de change maîtrisé, et dans la limite de 15 % de l’encours de dette au 31/12/2008. »
Taux « attractif » ? Risque de change « maîtrisé » ? C’est la deuxième fois que les élus autorisent la collectivité à prendre des risques sur les marchés financiers. Et pas n’importe lesquels : le même jour, dans la délibération « Recours aux instruments de couverture du risque de taux et de change en 2009 », un chiffre est lâché :
« Au 31 décembre 2007 le portefeuille d’instruments de couverture comprenait 48 contrats représentant un montant notionnel de 955 068 669,46 euros, soit 57,40 % du stock de dette. »
En clair, sur les 1,7 milliard d’euros de dette, 57% sont adossés à des produits spéculatifs. Le banquier du Grand Lille ? Dexia... la banque qui assure les trois-quarts des crédits dédiés aux collectivités territoriales françaises. L’adjoint aux finances de Lille, Pierre de Saintignon, assure que les produits structurés ne représentent que 30% de la dette (160 millions d’euros) :
« Nos produits structurés sont des produits plutôt simples (essentiellement des taux fixes bonifiés avec des barrières sur les taux variables) et nous ne disposons pas de produits basés sur la pente de la courbe des taux (qui ont été les produits les plus risqués ces derniers mois) ni de produits exotiques sur le change. »
L’argentier de Lille n’en dira pas plus : il négocie en ce moment avec les banques.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération