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Bloggy Bag 26 janvier 2009 09:56
Bloggy Bag

Je vous approuve sur le fait que notre problème est systèmique et dans le cas précis de l’écologie, nous avons à comprendre les interactions entre l’écosystème et la société. L’économie est une des caractéristiques d’une société.
Je diverge sur l’interprétation de la croissance. Vous la décrivez comme "une croissance matérielle continue", je réponds, pas seulement. Croître c’est créer de la valeur ajoutée (de la richesse) et si effectivement cela peut se faire en produisant plus de Ford T, cela peut aussi se faire en construisant plus de maisons à énergie positive ou en produisant plus de prestations intellectuelles.

Pour ce qui est du nucléaire, la question est de savoir comment en sortir. Le monde entier fait actuellement beaucoup d’efforts sur l’éolien qui est la solution de production la plus facile à mettre en place (et à désinstaller). Mais on sait que cela n’est pas suffisant.
Le solaire est cher est pour l’instant d’un rendement écologique moyen, l’hydrolique est très avancé mais souffre d’impacts négatifs sur les écosystèmes.
A moyen terme, la solution domestique idéale semble être l’habitat à énergie positive : on sait déjà presque le faire. Mais à moins de tout resconstruire (peut-être publierai-je un texte que j’ai là-dessus d’ailleurs) cela prendra beaucoup, beaucoup de temps. Reste que pour les activités professionnelles, ce n’est pas suffisant et qu’il faut des grosses chaudières pour répondre à la demande. A part le nucléaire ou ne plus avoir d’usines, que proposez-vous de faire en sachant bien que l’immense majorité des gens n’accepteront pas un retour en arrière sur leur confort. Personnellement, j’ai déjà du mal à ce que ma famille ne laisse pas les lumières allumées pour rien alors leur expliquer que désormais on vivra avec 3/4 d’énergie en moins relève de l’exploit intergalactique !

Pour votre conclusion, je crois fondamentalement que vous vous méprenez sur notre "logique de marché". L’économie (et donc le marché) n’est pour nous qu’un moyen, le but est la société et désormais, le bon équilibre entre la société et les écosystèmes. Alors oui, il reste du chemin à faire pour approfondir et faire comprendre ce que cela veut dire car il ne s’agit pas que de piquer une ou deux idées aux écolos, mettre des récupérateurs d’eau et réparer son vélo.
Un dernier point, la non-maîtrise de notre impact écologique fait peser une menace directe sur la démocratie, tout simplement parce que la pression en retour d’un écosystème à bout de souffle menacerait directement la société, et donc son organisation politique.

Au final, je crois que nous avons un point de divervenge de fond, c’est la définition de la croissance et du marché. Pour le reste, bien que de sensibilités différentes, il me semble que le dialogue est possible. C’est déjà cela.



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