S’abstenir ne rendra pas le parlement européen plus démocratique, au contraire cela confortera les tenants du libéralisme dans leur vision d’une Europe technocratique, loin des gens, boîte d’enregistrement des désidératas des financiers et des puissants.
Le problème n’est pas l’existence de ce parlement mais sa composition politique et de le faire évoluer vers une représentation beaucoup plus proche des préoccupations populaires.
Des personnalités politiques et de simples citoyens proposent des solutions en ce sens mais on ne les entend pas dans les grands médias d’information où ils sont censurés.
Ils proposent de défendre une autre logique, un autre moteur de l’économie qui ne mette plus au centre des sociétés humaines la recherche du profit - et son pendant l’exploitation de millions d’hommes, de femmes et d’enfants - mais l’homme et l’épanouissement de tous, dans le respect de l’environnement.
Comment ? Prenons l’exemple de l’europe justement :
L’Europe qu’on nous vante régie par les traités de Maastricht et de Lisbonne est basée sur le principe de concurrence libre et non faussée, y compris pour les services publics (directive Bolkenstein) et sur la libre circulation des capitaux qui conduit au moins-disant social et à la remise en cause des acquis sociaux dans de nombreux pays.
Ne faut-il pas au contraire faire adopter et inscrire dans les textes de cette Union des Etats européens des règles radicalement différentes, à l’opposé de cette concurrence de tous contre tous, basées sur la satisfaction des besoins des populations et sur la coopération et l’entraide entre ces pays ?
Et comment le faire sans passer par la représentation populaire ?
A un autre niveau, ne pourrait-on pas changer les critères d’attribution d’aides aux pays pauvres du FMI et de la Banque mondiale basés sur la rentabilité financière de leurs économies et le développement de secteurs rentables à l’exportation mais qui n’apportent aucun mieux-être à leur population ?
Ne faut-il pas alors défendre et faire adopter au niveau international des critères basés sur la satisfaction des besoins de ces populations, en les aidant à développer des services publics innovants et des activités ayant des retombées directes pour ces peuples, comme la souveraineté alimentaire ?
Et ne faut-il pas interdire les licenciements boursiers ?
Et créer - notamment en France mais pourquoi pas au niveau européen - un organisme public de crédit qui conditionne les aides aux entreprises à de véritables créations d’emplois et de services aux populations ainsi qu’au respect de l’environnement, plutôt qu’à une rentabilité privée et à court terme favorisant la spéculation et la création de « bulles » financières à grande échelle ?
Ces bulles qui - on le voit avec la crise actuelle et les crises passées du capitalisme - profitent à quelques privilégiés mais sont désastreuses pour l’immense majorité des habitants de la planète et pour la planète elle-même.
Des propositions existent donc et ne demandent qu’à être débattues pour sortir de l’ornière où nous placent les tenants du libéralisme.
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