Sisyphe, votre discours mité joue avec les mythes. Mais la dette privée que vous évoquez n’est pas détenue par des banques. Elle est le fruit d’années de labeur d’épargnants qui ont choisi d’assurer leurs vieux jours en achetant des obligations d’Etat, à priori non spéculatifs et stables. Pas de bol, les gouvernements ont triché, menti sur leurs comptes publics et jeté l’argent par les fenêtres. Ceux que vous voulez que l’Etat grec vole, ce sont ces petits épargnants qui ont placé leurs économie dans l’assurance vie. Vous, vos parents, vos amis et votre entourage sans doute.
L’exemple de l’Argentine est mal choisi car ce pays, 5eme puissance mondiale il y a 60 ans, est toujours au bord du gouffre. Sa dette était 3 fois inférieure à celle de la Grèce lors de la crise domestique, avec les mêmes causes que la Grèce : devise artificiellement arimée au dollar, corruption, bureaucratie et déficits publics d’un Etat trop gourmand. Aujourd’hui, la confiscation de l’épargne des Argentins et d’autres symptômes indiquent que l’Argentine est toujours au bord du désastre à force de faire n’importe quoi.
Mais encore une fois, pour revenir à nos moutons que vous voulez dépecer, imaginez la vie des Grecs si, une fois la dette effacée brutalembment, le gouvernement ne peut plus emprunter un kopeck dans le monde. La situation actuelle, comparativement, c’est le paradis. Ce qui les attend, c’est un régime d’amaigrissement dramatique, bien plus vioolent que l’assainissement négocié aujourd’hui. Ne vous laissez pas aveugler par votre idéologie et regardez un peu la réalité en face : voulez-vous sacrifier les Grecs sur l’autel de votre aveuglement anticapitaliste ?
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