Toutes ces niaiseries du style « YAKA, FOKON » ne change rien à la nature du problème :
Les nations développées doivent assurer une production massive d’énergie, car la consommation massive d’énergie est un corolaire du développement.
C’est pourquoi, par exemple, la Chine va construire des dizaines de centrales nucléaires. Et l’Inde suivra. Ce qui constituera un énorme progrès puisque ces pays dépendent trop aujourd’hui de centrales à charbon très polluantes.
Celà veut-il dire que nous ne devons pas développer des moyens alternatifs de produire de l’énergie.
Non bien sûr, toute production alternative et supplémentaire sera la bienvenue. Mais il ne s’agira que d’une production alternative et marginale par rapport à nos besoins qui sont massifs.
Pourquoi marginale ?
Parce tous ces moyens alternatifs de production d’énergie souffrent de deux tares rédhibitoires :
1) Ils produisent de trop petite quantité d’énergie par unité de production et il faudrait couvrir la France d’éoliennes ou de cellules photovoltaïques pour obtenir une production comparable aux centrales atomiques et capable de subvenir aux besoins.
2) la production de ces moyens alternatifs est aléatoire et ne peut être par conséquent répondre correctement et précisément à la demande d’énergie exprimée par les consommateurs.
Cette demande peut varier d’un facteur 3. Elle passe du simple au triple, entre un jour de Juin à 16 heures et une soirée de Décembre à 20 heures.
Comment s’adapter à cette variation de la demande avec des moyens de production qui ne fournissent pas d’énergie quand il n’y a pas de vent, ou quand il fait nuit ?
Quant à la production d’énergie avec le fumier de cheval ou du bétail c’est une vaste plaisanterie, il faudrait des kilomètres d’embouteillage de camions rejetant du CO2 dans l’atmosphère pour apporter à ,TOUT instant, ce fumier là où l’on en a besoin !
Et compte tenu du rendement de la production de méthane par kilogramme de fumier transporté, il est probable que l’on brûlerait plus d’énergie pour transporter ce fumier qu’on ne récupèrerait d’énergie à partir du méthane produit !
Il est donc certain que si nous nous privions des moyens de production massive d’énergie telles que les centrales à gaz, à charbon, ou à fuel, ou telles que les centrales nucléaires, le résultat serait un déficit massif de production.
Il ne resterait plus alors qu’à aller expliquer les raisons de ce déficit à la ménagère qui s’attend à pouvoir faire fonctionner sa machine à laver la vaisselle au moment même où elle en a besoin, ainsi qu’aux industriels (et à leurs personnels !), qui sont DE TRES LOIN, les principaux consommateurs d’énergie, et qui seraient obligés de fermer l’usine et de renvoyer leurs employés chez eux (sans salaires) lorsque les usines seraient à l’arrêt.
Un dernier point :
Le problème de la production électrique dans un pays comme le notre est un problème très ardu.
Car l’énergie électrique ne peut pas être stockée et la production doit suivre à tout instant une demande variable, et dont la variabilité ne peut pas être connue à l’avance sauf par des approximations statistiques.
C’est pourquoi les grandes sociétés de production d’énergie dans le monde entier emploient à prix d’or des armées d’ingénieurs et de mathématiciens qui sont chargés de faire en sorte que la demande soit satisfaite, jour et nuit, été comme hiver, qu’il neige qu’il pleuve ou qu’il vente.
Dans ces conditions les aimables amateurs, qui ne connaissent RIEN au problème et qui n’ont AUCUNE idée de sa complexité, pourraient-ils s’occuper d’autres questions qui soient davantage à leur portée ?
Ca nous ferait des vacances. Et cela leur éviterait aussi de se tourmenter sans raison.