Les Etats européens et le FMI accepteraient de prêter 45 milliards d’euros à la Grèce … à condition que la Grèce accepte une régression sociale historique.
En clair : il faudrait de le déficit grec passe de 13,6 % à 3,6 % du PIB en 2 ans !
Concrètement : baisse des salaires, baisse des retraites, hausses des impôts, hausse de la TVA, suppression de dizaines de milliers de fonctionnaires, privatisation de tout, etc.
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L’Union Européenne et le FMI ont demandé au gouvernement grec de réduire le déficit public du pays de 10 points en 2 ans et d’effectuer des coupes salariales, a indiqué à la presse un syndicaliste après une réunion jeudi des partenaires sociaux avec le Premier ministre Georges Papandréou.
L’UE et le FMI examinent avec les responsables grecs une réduction du déficit public « de 10 points en 2 ans, 2010 et 2011 et des économies de 25 milliards d’euros », a précisé ce participant en sortant de la réunion.
« Ils examinent aussi une suppression des 13ème et 14ème mois de salaire dans le secteur public pour les salariés ainsi que pour les retraités », a-t-il ajouté.
Les taux de TVA devraient également être augmentés de 1 ou 2 points, selon un autre participant ayant requis l’anonymat.
« Nous avons constaté aujourd’hui qu’on se trouvait en face d’un accord déjà conclu en dehors des grecs », a déploré le secrétaire général du syndicat de la fonction publique (ADEDY) Ilias Iliopoulos. « Il s’agit d’un paquet de mesures extrêmement dures qui vont à l’encontre du développement, qui vont conduire à la récession », a-t-il dénoncé.
« Nous essayerons avec nos luttes de limiter l’étendue de l’attaque », a quant à lui prévenu le président de la grande confédération syndicale du secteur privé (GSEE), Yannis Panagopoulos, cité par l’agence semi-officielle ANA.
« Aucun accord n’a été conclu », a de son côté affirmé le porte-parole du gouvernement Georges Pétalotis, au cours de son point de presse quotidien.
« Les négociations ne sont pas terminées, cela signifie que tant que les négociations se poursuivent, nous ne pouvons pas entrer dans les détails, ni dire ce qui se trouve sur la table des négociations », a-t-il souligné.
Des responsables de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI discutent actuellement à Athènes avec les autorités grecques des conditions en échange desquelles leur seront accordés les prêts des pays de la zone euro et du FMI.
« Nous menons de sévères négociations », a affirmé M. Pétalotis. « Notre souci est la protection du citoyen faible et que toute décision prise comprenne un filet de sécurité et de protection ».
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a affirmé jeudi que ces négociations étaient « sur le point d’être terminées » mais que les prêts seraient conditionnés à la mise en oeuvre des réformes demandées.
L’enveloppe des prêts promis à la Grèce par la zone euro et le FMI pour 2010 atteint quelque 45 milliards d’euros.
http://www.france24.com/fr/20100429-ue-fmi-grece-demande-deficit-10-points-deux-ans
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