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Sylvain Rakotoarison 20 avril 2011 09:09
Sylvain Rakotoarison

A Marianne,

François Bayrou était également quatre années ministre d’Edouard Balladur et de Jacques Chirac/Alain Juppé (l’a-t-il oublié ?).

Vous voyez, ce qui est très démonstratif dans vos commentaires, c’est que vous cherchez plus à éloigner qu’à rassembler : pourquoi dites-vous dans le commentaire de 22h44 que François Bayrou est prêt à accueillir Jean-Louis Borloo alors que dans celui de 23h12, vous ne cessez de le dénigrer (vous avez oublié au passage qu’il fut l’avocat de Tapie il y a 20 ans).

Or, je sais que concernant le fond de la politique à mener, il n’y a pas beaucoup de différences entre Jean-Louis Borloo et François Bayrou. Sinon, ce dernier n’aurait jamais proposé au premier d’être son directeur de campagne en 2002. L’intérêt des deux, d’un point de vue destinée personnelle, et (cela m’intéresse plus), l’intérêt de leurs idées communes, c’est de se focaliser sur ce qui les unit et pas les divise. Votre discours est par conséquent assez contradictoire, malheureusement, et c’est généralement celui tenu par la direction du MoDem qui reste aveugle face à ses propres intérêts. Connaissant certaines personnes qui s’y trouvent, leur grande expérience et leurs connaissances, ce type de position reste pour moi une véritable énigme politique.

Ceux qui pensent que pour rassembler, il suffirait de dire à leurs partenaires (qu’ils dénigreraient en priorité) de rendre les armes et de venir vers eux sans condition, sans discuter, n’ont pas vraiment compris le principe d’une alliance et d’un rassemblement en politique : on pourrait alors se poser des vraies questions sur leurs capacités politiques. Si on n’est pas capable de rassembler ceux qui pensent avec les mêmes idées, comment rassembler les Français qui en ont tant besoin ?

Ce que le MoDem n’a pas compris, c’est qu’il a échoué dans sa stratégie électorale depuis quatre ans. Jean-Louis Borloo aussi a échoué dans sa stratégie politique, celle de pouvoir influer sur l’UMP, mais au contraire du MoDem, il vient de le reconnaître humblement.

Et il vaut mieux éviter toutes les réflexions concernant « ramener les voix du centre vers la droite » ou le contraire : les électeurs sont bien plus adultes que certains pourraient le croire et votent indépendamment des éventuelles consignes des leaders politiques. Croire que chaque présidentiable aurait son petit capital d’électeurs qu’il pourrait miser sur l’un ou l’autre des candidats réels est un peu surréaliste.

Cordialement.



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