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trineor 11 mai 2011 21:09
Alexis Dayon

Vous exagérez tout de même un peu, cher monsieur ! smiley
« Croire en », dans le contexte d’une campagne, c’est tout bateau et ça veut dire « croire dans les chances de ». Ne cherchez pas plus loin, je ne voue aucun culte idolâtre à la personne de Nicolas Hulot. J’espère simplement qu’il peut être le poids de plus dans la balance...

Pour le reste, je veux bien comprendre votre point de vue, mais je coince quand même un peu quand vous appelez « totalitarisme » l’écologie qui n’a jamais été au pouvoir. Ce que vous dites sur la responsabilité individuelle dans la société civile est véridique et capital, mais rejeter le politique comme entité inutile, ça n’est pas une solution. Une réinvention de l’économie, ça demande de la volonté politique. C’est quelque chose de naturel, qui arrive à intervalle régulier dans l’Histoire ; ça s’appelle simplement un tournant de civilisation, et ça n’a pas de raison particulière de se transformer en régime liberticide tant qu’il y a des contre-pouvoirs (et nos démocraties ont quand même fait quelques progrès structurels sur ce point depuis 1917 ! smiley ).

Une écologie totalitaire, ce serait un inquisiteur vêtu de vert qui viendrait chez les bonnes gens vérifier fouet à la main que le robinet ne coule pas. Je ne crois pas demander cela ; j’aimerais simplement qu’on ne nous demande pas de nous résoudre au fait que nos niveaux de vie sont directement financés par la misère à l’autre bout du monde, que la viande que nous mangeons détourne des cultures vivrières au prix de famines, etc. (J’ai pas envie de me relancer, sinon je ne vais plus m’arrêter. :p ) Parce que se résoudre à cela, en fin de compte, c’est accepter dire ce que Zemmour a eu le cynisme parachevé de prononcer face à Duflot : « mais les Chinois, on s’en fout. »

On a le droit de ne pas vouloir de ce monde-là. Le totalitarisme aujourd’hui, c’est cette pression économique inhumaine qui est devenu une machine à broyer des esprits et des coeurs à longueur de jours, et dont nos « compétents » dirigeants nous disent, en filigrane, que c’est comme ça que les choses se sont installées et qu’il faut l’accepter.



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