"Le fait, par tout moyen, y compris par une attitude même passive, de procéder publiquement au racolage d’autrui en vue de l’inciter à des relations sexuelles...
Vous lisez ce texte en l’amputant du passage qui précise que l’’interdiction ne concerne que le racolage public et ne concerne donc pas la prostitution en général. Votre interprétation est donc erronée.
La preuve est que la prostitution privée, sans racolage public, n’est pas un délit et ne l’a jamais été. Considérer, en effet, que des relations sexuelles faisant l’objet d’un accord privé puissent être soumises à un contrôle public serait liberticide. De plus en plus, via les nouvelles technologies, le racolage n’est plus précisément public... Enfin, Les prostitués, comme quiconque, restent soumis à l’impôt pour leur activité professionnelle rémunérée... On est donc très loin d’une activité totalement illégale. Et c’est cette hypocrisie qui refuse de légaliser les conditions en terme de droit du travail de l’exercice de cette activité, pourtant légale dès lors qu’elle n’est pas totalement interdite (et ne peut l’être), n’est pas rationnellement supportable pour qui prétend protéger les prostitués de la violence, du proxénétisme et... des MST.
Nous n’avons ni vous, ni moi, ni personne, sauf à prétendre instaurer un régime totalitaire qui n’aurait du reste guère de succès dans une telle entreprise, les moyens d’interdire la prostitution en général..
Ne confondez pas votre morale personnelle, aussi honorable soit-elle, avec le droit.