Il me semble qu’il faut ici regarder l’élément juridique.
Un porteur de valise va voir un responsable politique pour lui dire « on vous aime bien, voilà quelques centaines de milliers d’euros pour vous aider dans vos campagnes, faire tourner votre parti... ». Sans demande express de retour, il est impossible de prouver l’acte de corruption. On sait bien que la demande de retour d’ascenceur viendra quelques années plus tard, sur un texte de loi, un soutien quelconque, mais sur le coup, il est quasiment impossible de prouver un acte délictuel, et les porteurs de valise sont biens trop malins pour se faire prendre ainsi.
En revanche, le refus est impératif : accepter un tel argent serait lui immédiatement passible de délit, en vertue de la loi actuelle sur le financement des partis politiques. A xcela s’ajoute bien sûrs des considérations polituques et morales que Bayrou a rappelé : nécessité pour un responsable politique d’être libre dans son action, et origine de l’argent proposé souvent immorale, voire maffieuse. A cela peut s’ajouter une considération diplômatique.
Pouf ces raisons, je je pense pas personnellement que Bayrou ait pu dénoncer en justice ces porteurs de valises, faute de délit constitué. Les explications sur France inter étaient effectivement un peu courtes, mais sur le fond on ne peut guère lui reprocher quoi que ce soit. Bayrou a ses défauts, sur lesquels nous nous sommes déjà amplement étendus, mais en matière de probité, il demeure un exemple en politique.
A l’auteur : j’avais aussi envisagé d’écrire un article sur cette rentrée politique au centre (Bayrou 1, les autres 0) mais j’ai manqué de temps ; si le vôtre arrive prochainement, j’attendrai pour le commenter.
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