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Spip 27 octobre 2011 13:29
Spip

Oui, l’affaire Boulin, c’est pas mal mais, techniquement parlant, j’ai mieux (ou pire), l’affaire Lucet. Qui s’en souvient ? Le 4 Mars 1982, René Lucet, directeur de la CPAM des Bouches du Rhône, est retrouvé « suicidé » de deux balles dans la tête.

Mis à part le contexte, déjà crapuleux (il avait dénoncé des fraudes alimentant des partis politiques et un syndicat et avait des gardes du corps) cette version de sa mort était impossible, pourquoi ?

Comment arriver à se mettre deux balles dans la tête ? L’arme en cause était un 38 Spécial, donc à barillet. Pour qui connaît les armes, avec un automatique (à chargeur) il peut arriver très exceptionnellement qu’une pièce casse, laissant passer et percutant une deuxième balle dans le même mouvement. Pas besoin d’avoir appuyé une deuxième fois. Ça doit arriver une fois sur... cent mille ?

Avec un revolver, c’est impossible : pour obtenir une seconde balle il faut à nouveau faire pression sur la détente, pour l’amener face au canon. En général, la pression nécessaire est réglée autour de 4 kg. Fastoche, quand on en a une première déjà logée dans le cerveau.. Et bien, malgré tout, le suicide a été la version officielle, circulez, y a rien à voir !

Pardon pour ce petit cours d’armurerie, mais c’est pour dire que, quand de gros intérêts sont en jeux, on n’hésite pas à faire avaler de force des boas à l’opinion publique.

Espérons, pour les protagonistes du Karachigate (et pour la vérité), qu’il n’y aura pas d’incident armurier avant le passage devant le juge Van Ruymbeke...



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