Le Péripate :
Le penseur totalitariste, après avoir fait le constat amer du réel rétif à ses délires holistiques, en conclut que la seule solution est de changer l’homme
Non, non ; le penseur totalitariste, ne fait JAMAIS le « constat amer du réel rétif à ses délires » ; quand le réel démontre l’inanité de ses délires, il dénie le réel, et le transforme pour l’adapter à ses délires : c’est exactement ce qui se passe avec les maîtres d’un système qui prouve, chaque jour, son inviabilité, son pouvoir de nuisance vis à vis de la très grande majorité des citoyens, des pays, des états.
Devant cet échec patent, que fait le totalitariste libéral ? Il enfonce son clou, et s’attache à démolir les démocraties, les états, pour imposer sa loi du plus fort, au service de ses maîtres.
Pour lui, l’important est que les bénéficiaires du système continuent à engranger leurs bénéfices, fut-ce au détriment de l’ensemble des citoyens de la planète.
Privatisation du monde et du vivant sont ses seules recettes pour continuer à imposer son étau..
Là est le vrai et le seul totalitarisme ; celui du libéralisme, imposant sa dictature à l’ensemble de la planète, pour le profit de quelques uns. Un totalitarisme à l’échelle planétaire, pour la première fois de l’humanité ; quelle aubaine : même pas besoin d’armée ; la guerre se fait par de simples opérations comptables, électroniques, et la création de l’instrument de domination le plus efficace jamais imaginé ; la maîtrise de l’argent ; fut-il fictif.
La démission des politiques, totalement inféodés à ce système, leur a laissé la place et les commandes libres : pourquoi se gêneraient-ils pour s’en servir ?
Changer l’homme ? Quelle rigolade : il lui convient parfaitement , tel qu’il l’a fait, l’homme ; menotté, pris au garrot, soumis, asservi, esclavagisé... grâce à la fin des démocraties, des états..
Une dictature ne cherche pas à « changer l’homme » ; elle cherche seulement à le soumettre ; c’est chose faite, et bien faite.... pour le moment... et tant que les peuples se résigneront à se laisser faire ..
A ce point de rupture, et pour le mince espoir qui reste de changer radicalement de système, de se défaire de cette impitoyable dictature, et de ses salopards de complices et de propagandistes, il ne reste que la révolte ; elle ne manquera pas d’être sanglante..