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Olivier Des Mots Crates 9 juillet 2012 17:34
Olivier Des Mots Crates

Merci pour ce commentaire très intéressant Voltaire qui va me donner l’opportunité de pousser mon raisonnement plus loin pour un prochain article (ce qui est mon objectif en publiant ici). Je suis juste désolé que vous mettiez en doute la crédibilité de mon raisonnement (choix des mots…), bien qu’étant d’accord avec votre critique sur ce que je qualifierai plutôt de raccourci ou d’un besoin d’approfondissement de ma part.

Il y a en effet un niveau de nuance qui n’est pas assez explicite dans mon texte et qui est sans doute à l’origine de cette confusion : la problématique présidentielle et la question législative. Ma première approche est de dire qu’elles doivent être séquentielles, et conséquentielles.

Séquentielle : vous avez raison, il faut se positionner à l’Assemblée, et je pense qu’il faut séparer cette question de l’élection d’un Président (beaucoup plus partisane). C’est pourquoi je ne suis pas certain que la proposition qui consisterait à avoir les élections présidentielles et la législatives en même temps soit une bonne idée car cela renforcerait le lien entre l’élection d’un homme/femme et de sa majorité, et accentuerait la bipolarité, et même le bipartisme.

Conséquentielle : parce qu’il y a un lien indéniable entre les deux, et qu’après l’élection du Président, une fois sorti des scenarii, les groupes peuvent continuer à défendre leur projet dans le cadre du nouveau choix qui se présente : « d’accord, maintenant que vous êtes élu, nous allons décider si nous vous soutenons avec esprit critique dans votre majorité ou si nous vous challengeons de manière constructive dans une opposition ».

Le problème que j’ai avec les « centre-appendices » est que leur soutien automatique à la présidentielle ne laisse aucun espace de négociation avec la majorité quelle qu’elle soit au cours des législatives. Je suis moi-même tombé dans le piège en associant gauche-PS-majorité et droite-UMP-opposition (ou vice-versa), les insinuant presque comme synonymes dans mon article. Pourtant ce que je voulais dire, en prenant l’exemple du cas présent, est qu’il faudrait pouvoir être dans la majorité sans être inféodé au PS ou encore dans l’opposition sans se soumettre à l’UMP. Personne n’a su poser les bases électorales, idéologiques ou d’indépendance nécessaires pour la mise en pratique, l’UDI de Borloo est comme toujours dans l’escroquerie sémantique et l’ambition personnelle (j’en veux pour preuve son discours a l’Assemblée, son comportement au sein de l’ancienne majorité etc…).

Là serait évidemment l’innovation et la réelle indépendance du centre. Pendant la présidentielle en cas de non-présence au deuxième tour, déclarer avant la campagne qu’aucun report ne serait consenti tout en affirmant que le choix serait fait à l’Assemblée Nationale en fonction du discours de politique générale par exemple (qui pourrait devenir l’événement qui précède officiellement ce choix), correspondrait à la reconnaissance de la division institutionnelle majorité-opposition au parlement, mais transcenderait le positionnement gauche-droite, et le bipartisme. Ca n’aiderait peut-être pas la perception du « un coup à gauche, un coup à droite » mais présenterait aux électeurs une feuille de route claire sur toute une campagne – la pédagogie étant bien plus importante que les postures automatiques, les électeurs pourraient s’y retrouver.

Je vais donc continuer à y réfléchir non pas en tant qu’expert que je ne suis pas, mais en tant que citoyen et militant de l’alternative indépendante, de la troisième voie insoumise. Toujours ouvert à la discussion…



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