Bonjour M. Cabanel, bonjour Alinea,
Il est fréquent en effet que de grandes oeuvres soient sorties d’un personnage objectivement imbuvable. Jean-Sébastien Bach n’était-il pas un tyran domestique ?
J’ai lu un peu de Sartre et j’ai beaucoup aimé certaines choses, d’autres moins. J’ai moins aimé par exemple son intransigeance qui le conduit toujours à l’absurde, comme par exemple dans la pièce de théâtre « Les Combustibles », qui lui fait faire passer leur temps à ses héros à se demander quels livres ils vont bien se résigner à sacrifier au dieu poêle pour se chauffer alors que les barbares assiègent la ville. Dans ces cas-là pour moi, vu le désespoir de leur situation, la reddition aux barbares aurait été ce que m’aurait commandé le bon sens depuis longtemps, et à Dieu vat ! J’aurais abrégé une souffrance inutile, et sauvé les livres.
J’admire votre clairvoyance Alinea : les limites à notre liberté excitent notre liberté de penser.
Comme tous les concepts dualistes, la liberté ne s’exerce en effet que face à une contrainte. S’il n’y a pas de mort, la vie n’existe pas. S’il n’y a pas de bien, le mal n’existe pas. S’il n’y a pas de contrainte, la liberté n’existe pas.
Le monde de la dualité n’existe qu’en paires antagonistes.
Comme le Big Bang a créé matière et antimatière, comme notre psyché collective a créé le Diable et le Bon Dieu.
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