« difficulté de hiérarchiser le pouvoir des mots » ou plutôt difficulté à évaluer le pouvoir des mots, c’est à dire leur impact émotionnel car ne sachant (ni n’aimant) mentir, il leur faut un long apprentissage pour devenir hypocrite. Quant à « hiérarchiser » le sens des mots, les Asperger (et d’autres) sont imbattables... Si vous avez une gourmette, l’Asperger ou apparenté ne vous dira pas que vous avez un bracelet mais bien une gourmette.
« mémoire eidétique » ne veut rien dire...
Sinon concernant les conceptions de la mémoire et des apprentissages, les recherches sont faites sur les sujets « normaux ». Mémoire à court terme, de travail, à long terme, immédiate, sémantique, épisodique, déclarative, procédurale, mémoire implicite, explicite... fonctionnement de la mémoire (encodage et récupération des informations : niveaux de traitement etc.) un an d’Agoravox en remplissant ses colonnes, ne nous ferait pas comprendre les capacités extraordinaires de quelques uns d’autant qu’interviennent aussi l’attention (différents modèles d’attention encore) la perception visuelle (pas seulement les yeux pour voir) ou l’importance des représentations mentales par ex.
On sait mettre un « nom » sur les déficits (c’est déjà ça), on sait avec certitude pourquoi il est important de ne pas faire telle ou telle chose ou pourquoi il faut travailler telle ou telle chose mais c’est à peu près tout. Il faut être prudent sur les différentes modélisations. Notre culture nous amène sur certains chemins et nous empêche d’en voir d’autres. L’éthnomédecine rend compte ainsi de conceptions intéressantes qui s’opposent à une approche trop structurale avec beaucoup d’à propos sur quelques points précis à la fois dérangeants et intéressants.
Concernant les commentaires sur la nécessité d’outils mémo-techniques etc. cela ne marche pas pour tout le monde (et c’est heureux) ! La grande aventure de la découverte du fonctionnement du cerveau a permis un constat : il n’y en a pas un semblable à l’autre (et tant mieux) ! La plus importante révélation n’est pourtant pas là mais dans le constat que 98 % de notre activité mentale échappe à notre contrôle...