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Philippe VERGNES 11 mars 2013 23:28

@ Soi même,

Il y a beaucoup de choses vraies dans ce que vous dîtes, notamment sur le fait de noter tous les détails de sa journée sur un bloc note afin de faire ressortir les contradictions de la situation. Cependant, ce sont des « outils » que les « proies » favorites des harceleurs ne connaissent pas. Cela n’a rien à voir avec une quelconque naïveté : elles ont été « programmées » ainsi et ne peuvent donc pas « interpréter » correctement les quelques signes avant-coureurs que vous énumérez très justement. Cependant, si elles ne possèdent pas ces « outils », cela ne veut pas dire qu’elles ne seront pas capables des les acquérir.

Bref, encore une fois, c’est un peu plus subtil que cela.

Par ailleurs, vous ne pouvez pas dire que les victimes de harcèlement sont consentantes par naïveté : c’est un oxymore, une contradiction qui vient alimenter les idées reçues et les préjugés au sujet des personnes qui se laissent piéger dans les filets d’un harceleur (ou d’un manipulateur, il n’y a que peu de différences). Les paradoxes sont au cœur des relations d’emprise. Je compte m’attaquer au sujet prochainement tant ce fait est sous-estimé au niveau des interrelations humaines.

Démasqué un paradoxe est dans certains cas, extrêmement difficile. C’est surtout long, contraignant et épuisant. Un seul exemple (il est pourtant des plus bénins) : pour démontrer l’injonction paradoxale que vous émettez en déclarant que « les victimes de harcèlement sont consentantes par naïveté », il me faudrait construire un développement d’une vingtaine de lignes , voire plus, et ce pour une seule phrase de 8 mots à peine. Peu de gens s’en donnent la peine. La balance penchent nettement en faveur de l’injonction paradoxale qui dans certains cas, comme celui du harcèlement, est extrêmement pathogènes (à un stade où l’on n’a même pas idée).



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