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volt 11 mai 2013 11:13
volt

je crois hommelibre qu’il y a là quelque chose que vous ne voyez pas.


en termes de pouvoir d’abord : qui ici a le pouvoir ? il est intéressant que la productrice soit une femme, il est encore plus intéressant que le corps féminin soit ici placé en position de ce que les latins appelaient le « fascinus » ou le phallus.

mais venons-en au descriptif de l’émission, on nous dit « voir et entendre ce que les hommes pensent du corps d’une femme »... mais attendez... les hommes n’ont jamais rien « pensé » du corps d’une femme, ils sentent, c’est très rapide, très immédiat, peut-être cela se détaille-t-il très vite en une série de « cela j’aime, ceci j’aime pas » pour aboutir aussi vite à une catégorisation assez détaillée qui peut aller du « absolument » au « jamais », en passant par, « peut-être, pourquoi pas, non juste bonne copine, ou pénombre si intéressée », etc.
ici, mettre les hommes là en position de « pensée » même si ce n’est qu’une série d’opinions, c’est bien les sommer de verbaliser ce qui d’habitude n’a pas lieu ; 

or je dis que cela ne se pense pas non plus, et que cette « verbalisation » est une féminisation active, on leur propose de fonctionner selon un modèle féminin, car plus que les hommes, avouons que ce sont surtout les femmes qui regardent le corps des femmes... et en détails... et qui en pensent des choses.
l’homme c’est plutôt « oui/non », « au plus vite / plus tard / jamais », il n’a pas la culture et le vocabulaire des magazines féminins qui depuis des décennies développent cette « pensée », il s’agit donc bien d’une émission, qui en forçant un peu les choses opère un faux striptease des hommes pour « découvrir » aux femmes ce mensonge qu’ils seraient bien formatés, exactement selon ce que nous vous avons raconté depuis lurette dans nos magazines, ne vous inquiétez donc pas, la machine tourne, bientôt d’ailleurs ils pisseront leurs pensées assis, là où des femmes se pissent debout.
chapeau, le tour est joué.

on chuchote que Socrate aurait été mis à mort parce qu’il ne baisait pas.
essayez de ne plus regarder jamais le corps d’aucune femme sur quelques semaines, sauf les yeux... et mesurez, via l’agressivité circulaire que vous finirez par engendrer, le lieu le plus efficient de cette soit-disant « pensée » ici mise en scène de sorte à bien voiler la vraie source de la tyrannie.
essayez encore ce vice, sur une même table ou y’a une canon et un thon : d’abord de mater la canon genre bavant stupide, puis soudain de n’avoir plus d’yeux concentrés et élogieux que pour le thon, vous vous glisserez entre elles, et là, à coups de baffes, vous la verrez, la Pensée... 



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