Il s’en prépare de beaucoup pires avec ce projet de grande zone économique comprenant l’Europe et l’Afrique mis en avant par la Commission Trilatérale (réunion européenne de novembre 2011) mais sur lequel les auteurs (notamment Elisabeth Guigou et le président de Goldman Sachs International Peter Sutherland) semblent avoir oublié de demander l’avis des Africains.
Voir nos articles :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/20/commiss ion-trilaterale-europe-et-afrique.html
Commission Trilatérale, Europe et Afrique (I)
Le 20 avril, Le Point écrit
« L’Afrique peut désormais contribuer à la croissance mondiale
(ministres) ». L’article se réfère à des déclarations
récentes de ministres africains en rapport avec la publication,
cette semaine, d’une étude du Fonds Monétaire International
prévoyant notamment une forte croissance pour l’Afrique
subsaharienne en 2013 et par la suite. Même si Jeune Afrique
rétorque
« Afrique : en 30 ans, le nombre de pauvres a été multiplié par
deux ». En revanche, la situation en Europe ne paraît guère
prometteuse. Peut-on estimer dans ces conditions que les
interventions européennes en Afrique sont vraiment désintéressées ?
Au même moment, la Commission Trilatérale vient de mettre en ligne les comptes rendus de sa réunion européenne d’il y a un an et demi (La
Haye, novembre 2011). Se trouvait déjà en ligne un long document intitulé « Europe’s Response to the Arab
Awakening, Contributions by European Members to the Panel
Discussion » qui recommande notamment la création d’une
grande zone économique comprenant l’Europe et l’Afrique. Mais dans
quelle mesure les auteurs (Elisabeth Guigou, Andrzej Olechowski,
Volker Perthes, Stefano Silvestri et Peter Sutherland) avaient-ils
demandé l’avis des Africains ? Vu la situation actuelle, il convient
d’analyser en détail ces documents de la Trilatérale. Nous nous
proposons donc de le faire dans une série d’articles sur ce blog.
Mais force est de constater que les pays jadis « riches » payent
lourdement la facture de leur stratégie de privatisations et de
délocalisations des trois dernières décennies. Qui peut,
sérieusement, s’en étonner ?
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/20/commiss ion-trilaterale-europe-et-afrique.html
]
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/09/bilderb erg-2013-des-puissances-en-crise-i.html
Bilderberg 2013 : des puissances en crise (I)
Le contexte de la rencontre de Bilderberg de 2013 qui devrait avoir
lieu dans un mois n’est pas rejouissant pour l’Europe et les
Etats-Unis. Pour la France, non plus. Le 9 mai, La Tribune
publie un article de Robert J. Shiller intitulé « Relancer l’économie sans aggraver
la dette », proposant une augmentation simultanée d’impôts et
dépenses publiques. C’est oublier la stratégie permanente de
privatisations et de délocalisations qui domine depuis une trentaine
d’années l’économie et la politique sociale des pays jadis « riches
». Les investissements publics nationaux deviennent ainsi des otages
de fait du capital financier international et des grandes
multinationales. Cette semaine, les médias ont rappelé l’ahurissant
historique des privatisations françaises. Dans son article «
L’État veut réduire sa participation dans certaines entreprises
publiques », Le Figaro commente l’annonce par Jean-Marc Ayrault d’une
nouvelle cession d’actions au secteur privé. Jusqu’où ira la vente
des meubles ? Ouest-France évoque à son tour : « Privatisations. La
grande vague des années 80-90 ». Mais la tendance a-t-elle
été différente par la suite ? Quant aux délocalisations, Yabiladi
rapporte encore : « La Société Générale
prévoit de délocaliser une partie de ses activités au Maroc »,
alors que New Banques analyse « La Société Générale vise un plan
d’économies de 900 millions d’euros d’ici à 2015 » et Boursorama
fait savoir : « ...la Société Générale va
supprimer plus de 1.000 postes ». Le 9 mai également, un
article d’Irnerio Seminatore dans Le Monde porte le titre « Londres, Pékin, Tokyo et l’agonie
du multilatéralisme ». Une chose est certaine : la stratégie
de mondialisation du capitalisme a conduit à la catastrophe des
puissances dont les « élites » pensaient ou déclaraient contrôler ce
processus. Et si à ce jour la direction générale de l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC)
est assumée par le « socialiste » français Pascal Lamy, c’est le
brésilien Roberto Carvalho de Azevêdo qui devrait lui succéder
prochainement. Le salaire minimum brésilien, un peu plus de 250
euros mensuels, est presque six fois inférieur au SMIC français. Que
peut-il en résulter, dans un « marché mondial de la main d’oeuvre »
et avec une régulation mondialisée imposant la « libre circulation
des capitaux et des marchandises » ? The Watford 0bserver
annonce « The Bilderberg Group to meet in
The Grove Hotel in Watford », se référant à un renseignement
fourni par la police locale qui aurait annoncé ne pas vouloir faire
obstacle à des manifestations « pacifiques ». La rencontre
de Bilderberg de 2013 devrait donc avoir lieu à Watford
(Hertfordshire), à 27 Km. de Londres, du 6 au 8 juin et sous la
présidence de l’ami personnel de François Hollande qu’est le PDG
d’AXA Henri de Castries.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/09/bilderb erg-2013-des-puissances-en-crise-i.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia
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