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Eric 2 mars 2007 11:05

A Pierre de Montréal.

« Ne pourra être inquiété en fonction de ses opinions, même religieuses... » Droit de l’homme. A l’époque, Rabau Saint Etienne je crois, co-rédacteur, fils de pasteur, s’était inquiété de cette formulation qui plaçait un germe d’intolérance au coeur de la déclaration. L’opinion religieuse est une opinion exactement comme toute les opinions. Votre propos sous entend un statut particulier.

« Mais dans un pays qui se dit laïc dans le respect des confessionnalités présentes sur son territoire, une logique devrait imposer que l’argumentaire des décisions du gouvernement ne découle pas d’une religion en particulier. »

Pourquoi pas si il y a vote majoritaire ?

« Lorsqu’il s’agit des décisions touchant la famille, l’éducation, la société, le droit des femmes à disposer de leur corps, est-ce que le fait religieux peut-être un obstacle en ce qu’il privilégie le droit collectif au droit individuel ? »

Toutes les religions ne privilégient pas le choix collectif, en revanche, toutes les idéologies, notamment de gauche, le font et pas uniquement en matière de statut personnel mais aussi d’éducation, d’économie etc... En quoi cela est il différent ? Confère les controverses sur enrichissement individuel et solidarité collective par exemple.

Le Québec : je croie au contraire que vous etes très en avance sur nous. Au Québec on peut parler de tout. Un exemple la trilogie d ’Arcand.

1) le déclin de l’empire américain, le matérialisme consumériste dans tous les domaines, et notamment sexuel, de la société moderne pose notamment la question du vide de sens et de l’amour.

2) Jésus de Montréal, n’y aurait il pas une piste dans une réactualisation des certaines « valeurs religieuses » décapées de leurs aspects les plus irrationnels ?

3) les invasions barbares : mais il n’y a pas que la société de consommation qui menace la dignité de l’homme, les idéologies « rationnelles » ont leur part de responsabilité dans la « barbarie ». Comportement du syndicat, discours hyper rationnel de la directrice d’hôpital, etc.... et surtout comportement de la génération défroquée qui constitue le personnage central. Il y a un moment délicieux ou les anciens, constatent que l’école est une catastrophe, que les étudiants ne lisent plus et ne croient a rien, et regrettent qu’ils n’aient pas bénéficié de l’enseignement qu’eux ont reçu, tous dans des écoles religieuses voir des séminaires.....Le sel de la chose étant qu’ils sont tous profs ou socio-cul et donc qu’ils se jugent eux même. Ils ont leur part dans la barbarie.

Le meurtre du père, impératif catégorique de la pensée rationnelle moderne, (même si il est en principe symbolique, rupture avec la tradition et l’hétéronomie) est présenté comme le seul moyen trouvé par le fils de renouer avec son père. Lui a passé sa vie à vivre sa vie de renard sexuel libre dans le poulailler sexuel libre et à défendre et illustrer les beautés du Maoïsme à ses étudiants.

Le fils, trader de l’élite mondialisée ultralibérale et barbare, a coup de gros billets, réapprends a cette génération qu’il existe un secret simple de bonheur, aimez vous les uns les autres.

En France, je ne suis pas sur que de tels films auraient eu l’avance sur recette. Je ne crois pas même que la réflexion soit aussi avancé sur les relations entre societe de consommation, pensee « moderne ou post-moderne ou rationnelle » religieux societe et dignite de l’homme.

Libé a vu dans le premier film un manifeste sur la liberté sexuelle après le sida, et dans le troisième une dénonciation de l’ultralibéralisme américain et de l’islam intégriste !



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