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« Sortons de l’UE, sortons de l’euro, sortons de l’OTAN et du capitalisme »

A quelque chose près, c’est la devise du UPR, qui, comme vous se réclame du C.N.R.

Alors certes, l’UPR n’est pas anticapitaliste, ni d’ailleurs pro-capitaliste.
Si l’objectif de L’UPR est atteint, le France, libérée, pourra enfin voir émerger de façon effective (je veux dire autrement qu’en simple intention) les idées de votre parti.

Or malheureusement, le boycott que vous soutenez ne permet en aucun cas à la France de sortir de l’UE. Il n’aura absolument aucun effet. Tout au plus parlera-t-on du haut niveau d’abstention. Vous le savez, seules comptent les voix exprimées. Votre position n’est qu’un soulagement d’humeur, de la fumée. Ce boycott, malgré ces accents révolutionnaires ressemble étrangement à une abdication. En tous cas, le résultat ne peut être que celui-la.

Si, plutôt que la combattre, vous rejoigniez l’initiative de l’UPR, vous auriez beaucoup plus de chances de pouvoir vous faire entendre et d’avoir une action par la suite.

Selon Asselineau, que je n’ai pas de raison objective de mettre en doute, les adhérents de son parti son plutôt de gauche et viennent de tous horizons politiques. Rien, sinon des préjugés, n’empêche les communiste de sympathiser avec ce mouvement.

Comprenez que votre combat ne peut se faire qu’en deux temps
1) Sortir de l’UE et ce qui y est associé
2) Une fois libérés, influer sur le fonctionnement de l’état français.

En combattant l’UPR, vous compromettez la première étapes, et donc la suivante.
C’est quand même extraordinaire que les communistes aient pu s’associer à un président ayant reçu la francisque sous le gouvernement de Vichy et ayant un peu plus tard commandé des exécutions sans procès lors de la guerre d’Algérie, et que vous vous effrayez d’un ancien fonctionnaire qui n’a rien fait de tout ça sous prétexte qu’il a servi son pays alors que les gouvernements étaient de droite.

Franchement, vous vous trompez de combat dans la mesure où vous sciez une branche sur laquelle vous pourriez vous asseoir. J’espère qu’il n’en est pas de même pour l’ensemble des analyses de votre mouvement.

Si je prends la peine d’écrire ce billet, honnêtement, c’est sans parti pris pour ou contre le PRCF, ni même une affection particulière envers l’UPR. Mais je sens qu’il faut sortir de l’UE et votre boycott met à mal cette possibilité, ce qui me navre.