Pourquoi ce présomptueux ne comprend-il pas un mot de ce qu’il raconte, que ce soit en neurosciences ou en physique quantique ?
Voyons sa biographie par lui-même : http://www.jean-paul-baquiast.fr/qui.html
Septuagénaire, il est juriste, économique et énarque. Point.
Institut d’Etudes Politiques de Paris, DES de Droit Public et d’Economie Politique.Ecole Nationale d’Administration 1960-1962
A consacré sa carrière administrative aux technologies de l’information, au Ministère de l’Economie et des Finances, à la Délégation Générale à la recherche Scientifique et Technique, ainsi qu’au niveau interministériel (Délégation à l’informatique 1967-1973, Comité Interministériel de l’informatique (CIIBA), 1984-1995.
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A cet âge, non, il n’apprendra pas des sciences qui lui sont totalement étrangères. Roger Penrose aussi, âgé de 83 ans, peut tout au plus poursuivre ce qu’il faisait déjà très bien ; l’ennui est que depuis quelques trente ans, il se consacrait à ce qu’il ne comprend pas, et ne comprendra plus jamais : la psychologie cognitive.
NON, le système nerveux n’a pas été inventé par nos très lointains ancêtres des temps édiacariens pour « prendre conscience », mais pour agir. Dès les tous débuts de la course aux armements entre proies et prédateurs multicellulaires, les cellules nerveuses ont servi à mieux coordonner les mouvements : reptation, fouissage, et ultérieurement natation. Essentiellement pour faire plus rapide. La sensorialité est venue après, par ses avantages pour mieux repérer les proies, mieux fuir ou repousser les prédateurs.
« Prendre conscience » est bien le dernier des soucis des phylla de l’évolution, survivre est le premier, presque toujours le seul.
Structures
fort anciennes, les microtubules n’en ont rien à secouer, des
particularités ultraminoritaires de quelques espèces de mammifères
survenues plusieurs centaines de millions d’années plus tard. Même chez
nous, les phénomènes qui relèvent de la conscience demeurent
ultra-minoritaires. Nous ne recevons pas de comptes du travail du foie,
de la rate, des reins, de la thyroïde, ni de notre intestin grêle.
Pourtant celui-ci, à chaque digestion inflige à son contenu des
accélérations jusu’à 2,5 g en temps normal, jusqu’à 4 g lorsqu’il est en
alerte et souffrance digestive. Et même parmi les phénomènes sensoriels
cognitifs, nombreux et majoritaires sont ceux qui échappent à toute
introspection.
En anesthésie générale, ou en coma accidentel, nous demeurons vivants tant que nous sommes protégés des prédateurs et des charognards (et que la fonction respiratoire demeure assurée, sinon début de décès en trois minutes, que la température centrale est préservée, sinon décès en trois heures, que l’hydratation est préservée, sinon décès en trois jours), et pourtant, de la conscience il n’y en a plus, ou très très peu. Penrose et Baquiast se sont-ils documentés sur l’anesthésie ? Evidemment non. Pas de danger qu’ils nous parlent des récepteurs GABA, ni de leur géographie dans le SNC. Pourtant ça se trouve quand on ouvre les manuels de neurosciences, et qu’on se maintient à jour en lisant les publications.
Mais ils ne les ouvrent pas. Comme Spaghetti et Prosciutto, ils nous font le coup du « Whashawhashawhashawhash » pour nous faire croire qu’ils parlent une langue étrangère qu’ils ne connaissent pas, présumant que nous non plus. Légèrement présomptueux...
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