On se souviendra que les bus PC1/2/3 cités dans l’article remplaçaient eux-mêmes les circulations ferroviaires régulières de voyageurs sur la PC, arrêtées en 1934 avec le développement du métropolitain. Ces circulations régulières ne reprendront pas par la suite, les années 50 à 80 ayant consacré dans l’esprit des édiles le dieu Automobile.
On prendra connaissance avec lassitude des conclusions de la Cour des Comptes, qui juge le T3 peu performant et regrette que le choix politique des Maréchaux ait été fait, au détriment du service aux usagers. On pourra même s’affliger en comparant les performances de vitesse des circulations en 1930 (époque vapeur !) et le cabotage paresseux du T3 avec rupture de charge : c’est édifiant !
Fergus, vous n’êtes pas le seul à tester les transports en commun dans d’autres villes du monde, mais tant qu’à comparer, citez aussi des exemples de performance et d’efficacité, y compris pour des lignes circulaires qui sont utilisées ou réutilisées en mode ferré. À moins de refuser des évidences, vous devez savoir que nous autres, les voyageurs réguliers des TC (les fameuses « sardines » que l’on entasse dans des rames), nous payons l’impéritie de plusieurs décennies de sous-investissement dans les infrastructures.
Les fameuses « études sérieuses qui ont été faites par les experts en déplacements de la capitale » que vous citez, nous aimerions bien les lire, à condition bien sûr que ce ne soient pas des production d’agences inféodées à une administration locale ou une sélection partielle et partiale destinée à orienter l’avis du public selon les vœux d’une entité x ou y.
Les infrastructures sont toujours présentes : la plate-forme, les embranchements, le double gabarit UIC. Que les gares, qui répondaient à un besoin de messagerie/fret/voyageurs à une époque révolue ne soient plus utilisables ne contrevient pas à une réouverture de type tram-train par exemple. De quelles expropriations parlez-vous donc ? Citez des exemples précis !
En ce qui concerne la proximité de certains immeubles de la PC et des problèmes de nuisances (majoritairement fantasmés par les riverains et attisés par des politiciens), on pourra contempler les constructions réalisées il y a seulement quelques années le long de la ligne B du RER entre Denfert et Cité U, en toute connaissance du contexte ferroviaire, par des promoteurs avec le soutien très actif des élus : étonnant, non ?
Par ailleurs, en de nombreux endroits, les emprises sont assez larges pour des aménagements paysagers et ludiques au bénéfice des parisiens, des promeneurs, mais de grâce, ne soyons pas aveugles au point de sacrifier cette ressource exceptionnelle sur l’autel de l’écolo-boboisation. Les contempteurs de cette idée un peu courte savent-ils seulement que la ligne est à plus de 40% sous terre ? S’imaginent-ils flâner dans des tunnels de plus d’un kilomètre ?
Enfin, si l’on est un peu curieux, on pourra aller butiner le site d’une association qui milite depuis plus de 20 ans contre la disparition de la ligne de Petite Ceinture Ferroviaire sous les pelleteuses des promoteurs avides et des politiciens à courte vue : www.petiteceinture.org
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération