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Garance 5 septembre 2014 10:12

Gruni


Je viens de télécharger « Merci pour ce moment » 

Je vous rassure tout de suite : gratuitement 

Ca commence ça : 

« Il va falloir ouvrir les malles », m’avait conseillé Philippe Labro, après l’élection de
François Hollande. L’écrivain, homme de médias, est une personne pour laquelle
j’ai un immense respect, mais je n’ai pas su lui obéir. Je n’arrivais pas à me
résoudre à montrer qui j’étais. Il n’était pas question de dévoiler des éléments sur ma
vie, ma famille ou mon histoire avec le Président. J’ai fait l’inverse, j’ai tout verrouillé,
tout cadenassé.
Les journalistes devaient pourtant écrire et parler. Souvent par ignorance, parfois aussi
par goût du scandale, ils ont commencé à faire le portrait d’une femme qui me
ressemblait si peu. Plus d’une vingtaine de livres, des dizaines de unes de magazines, des
milliers d’articles ont paru. Autant de miroirs déformants, décalés, construits avec des
supputations et des on-dits, quand il ne s’agissait pas de pures affabulations. Cette
femme avait mon nom, mon visage et pourtant je ne l’ai pas reconnue. J’ai eu le
sentiment que ce n’était pas simplement ma vie privée que l’on me volait, mais la
personne que j’étais.
Je croyais pouvoir résister à tout, tellement j’étais barricadée. Mais plus les assauts
étaient violents, plus je me fermais. Les Français ont vu mon visage se figer et parfois se
crisper. Ils n’ont pas compris. À un moment je n’osais même plus affronter la rue, ni le
regard des passants.
Et puis en quelques heures de janvier 2014, ma vie a été dévastée et mon avenir a
volé en éclats. Je me suis retrouvée seule, étourdie, secouée de chagrin. Il m’est apparu
comme une évidence que la seule manière de reprendre le contrôle de ma vie était de la
raconter. J’ai souffert de ne pas avoir été comprise, d’avoir été trop salie."

C’est beau hein ?

On dirait du Verlaine


Demain ; si vous êtes sage ; je vous donnerai la suite



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